Le retrait des gros billets en circulation en Inde provoque colère et désordre. Samedi, des centaines de milliers de personnes faisaient la queue devant les banques pour échanger leurs coupures contre de nouvelles.
Le remplacement des billets de 500 et de 1000 roupies en circulation vise à lutter contre l'évasion fiscale et à permettre à l'Etat de récupérer l'équivalent de milliards de francs de richesses non déclarées au fisc.
Les deux valeurs faciales retirées représentent plus de 80% de la monnaie en circulation. La période de transition laisse des millions de personnes sans cash et menace de paralyser provisoirement une économie fortement dépendante des liquidités.
'C'est le chaos partout', a estimé le chef de l'exécutif de la ville de New Delhi, Arvind Kejrilwal, adversaire politique du Premier ministre indien Narendra Modi.
Dans le sud de la capitale indienne, la foule maugréait et frappait les portes de verre d'une succursale de la banque Standard Chartered, dont des gardiens interdisaient l'entrée en disant qu'il y avait déjà trop de monde à l'intérieur.
Certains s'en prenaient à Narendra Modi. Ils critiquaient sa visite en cours au Japon pendant que ses concitoyens sont dans la difficulté. 'Il prend des trains à grande vitesse au Japon et ici les personnes âgées frappent aux portes des banques pour obtenir de l'argent liquide', déclarait un étudiant qui faisait la queue depuis six heures, et d'après lequel Narendra Modi 'a commis là une terrible erreur'.
/ATS