Credit Suisse se prépare aux changements dans le régime fiscal américain et s'attend à devoir s'acquitter d'un taux d'imposition global supérieur pour la banque.
Le taux effectif pour l'ensemble de l'année 2018 devrait avoisiner 40%, contre 36,8% après neuf mois, estime mercredi dans un communiqué le numéro 2 bancaire helvétique.
Les estimations prennent aussi en compte une charge d'environ deux points de pourcentage, qui pourrait résulter de l'introduction de la nouvelle imposition dite BEAT (Base Erosion and Anti-Abuse Tax), une mesure de taxation minimum des sociétés effectuant certains paiements considérés comme 'érosifs' des Etats-Unis vers l'étranger au profit d'entités qui leur sont liées. Cette taxe est susceptible d'affecter significativement les grandes banques étrangères présentes aux Etats-Unis.
En l'état actuel, Credit Suisse part de l'idée qu'il sera affecté par la mesure, même si la situation n'est pas encore clarifiée. Pour 2019 également, la banque aux deux voiles s'attend à ce que la taxe BEAT ait un impact de deux points de pourcentage et table pour l'ensemble de l'année sur un taux global d'imposition de l'ordre de 30%.
/ATS