Des bouteilles de chasselas immergées dans le Léman

Un millier de bouteilles de chasselas ont été immergées samedi dans le lac Léman, au pied du ...
Des bouteilles de chasselas immergées dans le Léman

Des bouteilles de chasselas immergées dans le Léman

Photo: Keystone

Un millier de bouteilles de chasselas ont été immergées samedi dans le lac Léman, au pied du château de Chillon. La caisse contenant le vin restera supendue à un câble, à 30 mètres de profondeur. A déguster dans trois ans.

Une première expérience en 2011 avait été un échec: l'eau s'était infiltrée dans les flacons. Un deuxième essai en 2014 a pleinement réussi, ce qui a ouvert la voie à une opération de plus grande ampleur samedi, à laquelle ont assisté une centaine de personnes.

Ce 'Clos de Chillon 2015' restera trois ans au fond du lac, où les conditions de conservation sont idéales: une température stable entre 12 et 13 degrés, un taux d'humidité de 100% épargnant toute évaporation, une obscurité totale et un très faible taux d'oxygène, qui optimise l'évolution du vin.

'On va offrir dans trois ans un millésime 2015 un peu dans les mêmes conditions qu'aujourd'hui. Le vin va vieillir un tout petit peu', a expliqué à l'ats Daniel Dufaux, oenologue et directeur chez Badoux.

Meilleure fermeture

Pour éviter la mésaventure de 2011, le bouchon utilisé est plus grand et plus large, et il est recouvert de cire. De plus, les bouteilles sont totalement remplies, sans bulle d'air sous le bouchon, pour éviter des problèmes de pression au fond de l'eau.

Le vin va rester suspendu à une corde, par 30 mètres de fond, adossé à une falaise de 80 mètres, le long de la façade sud du château de Chillon. 'Nous n'avons pas posé la caisse au fond car ce serait trop profond. Il y a trop de pression', a expliqué M. Dufaux.

Le millier de bouteilles était ouvert à souscription, par lots de six ou de douze. Samedi, les trois quarts avaient trouvé preneur. Le Clos de Chillon est produit sur des vignes proches du château.

L'opération pourrait être renouvelée. 'On verra. On ne va pas remplir le lac avec des bouteilles. On pourrait peut-être le faire une fois par année, et avoir trois caisses dans le lac', a ajouté Daniel Dufaux.

/ATS
 

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