Des employés de Glencore en RDC accusent le groupe d'« esclavage »

Glencore est à nouveau ciblé pour ses activités en RDC. Des employés l'accusent d''esclavage' ...
Des employés de Glencore en RDC accusent le groupe d'« esclavage »

Des employés de Glencore en RDC accusent le groupe d'

Photo: KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA BELLA

Glencore est à nouveau ciblé pour ses activités en RDC. Des employés l'accusent d''esclavage', a dit jeudi le syndicat international industriALL, établi à Genève, après une mission sur place. Le géant zougois du négoce de matières premières rejette ces allégations.

Les travailleurs de Glencore en République démocratique du Congo (RDC), à la mine de Kolwezi, sont tous membres d'un syndicat affilié à la faîtière. Il y a quelques jours, des représentants d'industriALL ont pu discuter avec environ 80 d'entre eux.

Ceux-ci se sont plaints de 'rien de moins que de l'esclavage', dit le syndicat. Ils ont mentionné des menaces régulières de renvoi, de 'pauvres' pratiques en terme de santé et de sécurité, des maladies du travail, du racisme et d'autres discriminations, des activités inéquitables, une rémunération basse ou encore des revenus inférieurs aux travailleurs étrangers.

Glencore attend une extension de la production sur le site de plus de 130% ces prochaines années. Outre les employés, les proches sont atteints de maladies parce que les travailleurs ne disposent pas d'infrastructures pour se nettoyer à la mine de Kolwezi. Mais seulement d'une quantité d'eau potable considérée comme insuffisante.

L'hôpital établi par le groupe zougois est trop loin de la communauté. Les travailleurs accusent aussi l'entreprise de tenter de diviser les syndicats.

Dispositif à la demande d'un syndicat local

La mission, dirigée par le directeur du secteur minier à industriALL, a été organisée à la demande du syndicat local. Glencore a rejeté la demande d'accès à ses mines. Ses violations des droits de l'homme constituent une menace 'grave' pour la chaîne d'approvisionnement mondiale, selon le responsable de la faîtière.

Cité par un quotidien britannique, un porte-parole du groupe estime que l'entreprise 'reste engagée pour maintenir un dialogue ouvert avec tous les acteurs, y compris industriALL'. Il mentionne aussi 'une relation positive' avec le syndicat local et rejette les accusations de la faîtière. Et d'affirmer que la santé et la sécurité des employés constituent 'la principale priorité' de Glencore.

Le groupe zougois fait l'objet d'une dénonciation pénale déposée par une ONG en décembre auprès du Ministère public de la Confédération (MPC). Celle-ci porte sur des malversations présumées dans l'acquisition de mines en RDC, mais Glencore rejette toute irrégularité.

De son côté, industriALL représente 50 millions de travailleurs dans près de 150 pays. Ses membres ont soutenu une campagne pour un dialogue avec Glencore afin de résoudre des conflits du travail dans le monde entier, affirme le syndicat.

/ATS
 

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