Deutsche Bank a dévoilé lundi matin les détails de sa nouvelle stratégie d'ici à 2020. La première banque allemande prévoit de réduire ses coûts de 3,5 milliards d'euros (3,6 milliards de francs). Elle préconise aussi un vaste recentrage de ses activités.
Le groupe basé à Francfort entend notamment réduire le nombre de pays dans lesquels il est actuellement présent, ainsi que réduire de 130 milliards d'euros l'exposition aux risques de sa banque d'affaires, dont le bilan se montait à quelque 900 milliards fin mars. Deutsche Bank avait déjà annoncé vendredi son intention de se défaire de sa filiale Postbank, sans préciser d'horizon.
Cette division, jugée trop peu rentable par les analystes, doit être introduite en Bourse d'ici fin 2016, a indiqué Deutsche Bank, qui entend se séparer d'au moins la majorité du capital.
La banque, dont le précédent plan stratégique prévoyait déjà une réduction drastique des coûts, entend également réduire le nombre de pays dans lesquels elle est actuellement présente, ainsi que réduire de 130 milliards d'euros l'exposition aux risques de sa banque d'affaires, dont le bilan se montait à quelque 900 milliards fin mars.
Agences supprimées
Le groupe va supprimer d'ici 2017 quelque 200 agences sur les 730 que compte son réseau en nom propre en Allemagne, tout en investissant un milliard d'euros dans son offre digitale. A l'international, la banque va quitter sept à 10 pays dans lesquels elle opère mais en renforçant ses investissements en Chine et en Inde.
Deutsche Bank compte parallèlement accroître son bilan dans la gestion d'actifs et la gestion de fortune jusqu'à 10% par an jusqu'en 2020. La banque entend investir massivement dans le développement de son offre numérique et accélérer la croissance de ses activités de gestion de patrimoine.
'Aujourd'hui marque une nouvelle étape du parcours que nous avons entamé en 2012. Le chemin pour Deutsche Bank est clair. Nous réaffirmons notre engagement à être une banque universelle mondiale en Allemagne', ont commenté dans le communiqué les deux co-patrons de la banque, l'Allemand Jürgen Fitschen et l'Indo-britannique Anshu Jain.
Ce plan de bataille doit permettre à Deutsche Bank, créée en 1870 et qui emploie au total plus de 98'000 salariés, dont 45'000 en Allemagne, d'affronter les années à venir alors qu'elle fait face à une rentabilité médiocre au regard de ses concurrents.
/ATS