Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé mercredi que son prochain directeur général serait désigné d'ici à 'début mars'. Des rumeurs faisaient état le même jour d'un possible soutien de la France à une candidature du patron du Credit Suisse, qui a démenti.
Les candidatures devront être déposées entre ce jeudi et le 10 février, indique l'institution dans un communiqué. Le conseil d'administration du Fonds, qui représente ses 188 Etats-membres, espère faire son choix final 'd'ici au 3 mars' sur la base du 'consensus'.
Selon le Canard Enchaîné paru mercredi, la France songerait à pousser la candidature du Franco-Ivoirien Tidjane Thiam, le patron du numéro deux bancaire helvétique, pour parer aux ennuis judiciaires de l'actuelle directrice générale Christine Lagarde.
Interrogé par la chaîne américaine CNBC à Davos, l'intéressé a toutefois démenti une candidature, assurant être 'très concentré' sur sa mission au Credit Suisse. 'Je n'ai toujours eu qu'une seule stratégie dans ma carrière, celle de faire bien le travail qui est le mien', a-t-il assuré.
Nommée en juillet 2011 à la tête du Fonds pour un mandat de 5 ans, Mme Lagarde s'est elle à plusieurs reprises dite 'ouverte' à l'idée de briguer sa reconduction. 'Je suis prête à servir', avait ainsi dit en octobre la dirigeante qui avait succédé à Dominique Strauss-Kahn, emporté par un scandale sexuel.
Pas de candidat officiel
L'ancienne ministre de l'Economie française avait été renvoyée devant la justice hexagonale pour sa supposée 'négligence' dans l'affaire Tapie-Crédit Lyonnais, même si le FMI lui a aussitôt apporté sa 'confiance'.
Dans son communiqué publié mercredi, le FMI a dit espérer un processus de désignation 'ouvert, fondé sur le mérite et transparent' même si personne ne s'est pour l'heure officiellement porté candidat.
Aux termes d'une règle tacite, les Européens désignent un des leurs à la tête du FMI tandis que les Américains se réservent la présidence de la Banque mondiale. En 2011, Mme Lagarde avait toutefois dû affronter la candidature du gouverneur de la Banque centrale du Mexique Agustin Carstens.
/ATS