EFG International négocie la reprise de BSI à BTG Pactual

Le sort de BSI se précise. Le propriétaire de l'institut tessinois, la banque d'affaires brésilienne ...
EFG International négocie la reprise de BSI à BTG Pactual

EFG International négocie la reprise de BSI à BTG Pactual

Photo: Keystone

Le sort de BSI se précise. Le propriétaire de l'institut tessinois, la banque d'affaires brésilienne BTG Pactual, a entamé des négociations exclusives quant à une éventuelle cession avec le gérant de fortune zurichois EFG International.

Pour l'heure, aucune décision n'a été prise, a précisé vendredi EFG International, confirmant une information d'un média en ligne tessinois. Depuis que la maison mère de BSI s'est soudainement trouvée en situation délicate au niveau de ses liquidités suite à la débâcle financière qui a suivi l'arrestation de son patron André Esteves fin novembre 2015, rumeurs et démentis quant à la vente de la banque tessinoise se sont succédés.

Jusqu'alors, seule la Banque cantonale du Tessin (BancaStato) avait fait publiquement part de son intérêt à reprendre BSI. Elle avait indiqué avoir déposé fin décembre 2015 une lettre d'intention non contraignante portant sur l'ensemble du capital-actions de BSI. Le quotidien britannique Financial Times a affirmé fin janvier qu'EFG International avait présenté l'offre la plus élevée pour racheter l'établissement tessinois.

Selon une source proche du dossier que citait le journal, le montant de l'acquisition serait de plus de 1,2 milliard de francs. De nombreux journaux avaient auparavant tour à tour cité plusieurs prétendants, dont le gestionnaire de fortune zurichois Julius Baer. la banque italienne Intesa Sanpaolo, Credit Suisse, la banque Rothschild ou encore J. Safra Sarasin.

Rachat finalisé en septembre 2015

Le rachat de BSI à l'assureur italien Generali par BTG pour 1,25 milliard de francs, finalisé en septembre 2015 seulement, s'était étendu sur plus d'une année, en raison notamment du différend fiscal avec les Etats-Unis. Celui-ci s'était soldé par une amende de plus de 211 millions de francs, la plus forte sanction à ce jour pour une banque de catégorie 2.

La banque BSI a été fondée en 1873. Etabli à Lugano, l'établissement est également présent à Bellinzone, Chiasso, Locarno, Crans-Montana, Lausanne, Genève, Zurich, Nassau, Singapour, Hong Kong et Montevideo. Il emploie quelque 1900 salariés dans le monde, dont près de la moitié en Suisse.

Au premier semestre 2015, BSI a vu son bénéfice net s'envoler de près d'un quart à 78,1 millions de francs. Sous l'effet notamment de la vigueur du franc, les actifs sous gestion se sont inscrits à fin juin à 81,8 milliards, contre 92,3 milliards à fin 2014.

Retour dans les chiffres noirs

EFG International a pour sa part dégagé un bénéfice net semestriel de 48 millions de francs, après une perte de 6 millions un an auparavant. A fin octobre, les actifs sous gestion se montaient à 83,4 milliards de francs, en progression de 4% sur quatre mois.

A fin novembre, EFG International a annoncé la suppression d'ici la fin 2016 de 200 emplois sur les quelque 2200 que l'établissement compte. Disposant d'un réseau de 29 succursales en Europe, en Asie et en Amérique du Nord et du Sud, la banque n'avait pas souhaité révéler quels sites seraient touchés par les mesures d'économie.

/ATS


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