Le chimiste Ems-Chemie a enregistré l'an dernier une robuste demande, contrariée toutefois par des perturbations dans ses chaînes d'approvisionnement et une inflation des matières premières.
Ce renchérissement des intrants risque de contraindre l'entreprise à continuer à adapter ses prix en conséquence.
Le groupe grison a généré en 2021 un chiffre d'affaires de 2,25 milliards de francs, en hausse d'un bon quart. L'excédent d'exploitation (Ebit) et le bénéfice net ont suivi une courbe similaire pour s'établir à respectivement 640 millions et 553 millions.
Le conseil d'administration proposera aux actionnaires une rémunération totale de 21 francs par titre, composée d'un dividende ordinaire de 16,50 francs et d'une nouvelle contribution exceptionnelle de 4,50 francs, détaille le compte-rendu diffusé vendredi. L'an dernier, la gratification des actionnaires avait atteint un total de 17,00 francs.
La performance commerciale permet à Ems-Chemie de décoiffer aussi les attentes de rentabilité opérationnelle et nette les plus optimistes du consensus AWP, malgré une déception cosmétique du côté de la marge Ebit.
À peine mieux pour 2022
Pour l'exercice en cours, la direction ambitionne d'étoffer à nouveau le chiffre d'affaires et l'excédent d'exploitation, mais de manière modérée.
La firme de Magdalena Martullo-Blocher annonce par ailleurs un remaniement au sein de sa direction générale. Le directeur financier Stefan Baumgartner partira selon la formule consacrée 'relever de nouveaux défis en dehors du groupe' fin avril et cèdera dès mai ses attributions à Olivier Flüheler, qui assume pour l'heure des fonctions similaires chez le fabricant britannique d'élévateurs à godets et systèmes de convoyage de matériaux en vrac 4B Group.
Les analystes notent que les perspectives brossées par les responsables à brève échéance paraissent timides, tout particulièrement du côté de l'Ebit. Sybille Bischofberger, pour Vontobel, souligne toutefois que la performance remarquable l'an dernier témoigne de la relative immunité du chimiste de spécialités dans un contexte perturbé.
Si Markus Mayer, chez Baader Helvea, doute que la feuille de route suffise à faire remonter les attentes du marché, Patrick Raffaisz, chez UBS, n'exclut pas une modération des projections moyennes.
A 09h53, la nominative Ems-Chemie faisait figure de rescapée, s'enrobant de 0,3% à 953 francs dans un SPI en perdition de 0,81%.
/ATS