Le Sénat a donné samedi son feu vert à la privatisation des aéroports de Nice et de Lyon, un volet contesté du projet de loi Macron. Il a veillé par des amendements à garantir que ces privatisations ne se fassent pas au détriment des territoires qui les accueillent.
L'article 49 du projet de loi 'Macron' pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques autorise le transfert au secteur privé de la majorité du capital des sociétés gérant ces deux grands aéroports régionaux.
Les infrastructures aéroportuaires et le foncier demeureront la propriété de l'Etat. Et l'Etat devra approuver chaque année les tarifs des redevances d'aéroport.
Pour Dominique Estrosi-Sassone, élue UMP des Alpes Maritimes et corapporteur du texte, il ne faut pas 'retenir l'offre la plus avantageuse financièrement, mais celle qui garantisse à la fois la meilleure valorisation des parts de l'État et les intérêts locaux'.
Il s'agit selon elle d' 'éviter que ces privatisations fassent l'objet de débats au Parlement pendant dix ou quinze ans après leur vote, car elles étaient mal préparées', comme c'est le cas pour les autoroutes.
Aéroports de Paris (ADP) avait indiqué en février qu'il regarderait le dossier des sociétés de gestion des aéroports de Nice et de Lyon, mais sans certitude de présenter une offre, en particulier pour le second.
Après deux semaines de vacances parlementaires, les sénateurs reprendront leurs travaux le lundi 4 mai par la très controversée réforme du travail dominical dans la distribution.
/ATS