L'ère du bric-à-brac dans les bureaux de poste semble être révolue. Le Conseil fédéral est prêt à agir pour réduire le nombre d'articles vendus. Et le géant jaune teste lui-même une offre revue à la baisse.
Le conseiller national Rudolf Joder (UDC/BE) a lancé l'assaut en exigeant que La Poste se concentre sur son objectif entrepreneurial 'au lieu de vendre toujours plus de bric-à-brac'. La commission des télécommunications du National a répondu avec un postulat plus nuancé.
Elle invite le Conseil fédéral à examiner comment confier le mandat à l'ex-régie 'de manière efficace et non bureaucratique, de développer son offre de produits de tiers de manière modérée'. Dans sa réponse publiée jeudi, le gouvernement se dit prêt à se pencher sur la question.
Il n'en rappelle pas moins que le géant jaune doit couvrir les coûts du service universel et que le réseau d'office de poste affiche un déficit annuel d'environ 100 millions de francs. En recourant à des ventes de produits, la Poste peut compenser au moins partiellement la baisse des revenus de son activité principale, préserver des postes de travail et éviter des mesures tarifaires.
Projet pilote
L'ex-régie a quant à elle déjà changé sa pratique. Elle teste jusqu'en été une offre réduite dans 20 offices, dont plusieurs en Suisse romande (Genève, Gland, Sion, Lausanne, Meyrin, Porrentruy). Exit provisoirement les jeux et les produits pour le ménage et la voiture.
D'autres articles demeurent en revanche disponibles. Les clients pourront toujours acquérir des prestations administratives, des assurances et des offres en télécommunications. Ils pourront également se procurer des livres, de la papeterie ou des cartes-cadeaux.
La Poste tirera ensuite les conclusions de cet essai et remodèlera son assortiment en conséquence. Elle vend depuis 14 ans des produits tiers. Le chiffre d'affaires tiré de cette offre a atteint 508 millions de francs l'an dernier.
/ATS