Le Conseil d'Etat genevois demande à la Confédération d'adapter sa politique en matière d'aéroports civils. Il veut que la protection de l'environnement et des riverains soit davantage prise en compte dans le volet stratégique du PSIA.
Le gouvernement a indiqué mercredi avoir pris cette position dans le cadre de la procédure de consultation, auprès de tous les cantons, de la deuxième version du projet de révision de la partie conceptuelle du plan sectoriel de l'infrastructure aéronautique (PSIA). Cette partie porte sur les objectifs stratégiques fixés à tous les aéroports civils du pays.
'Durcir le ton'
'Genève demande un changement de paradigme. La santé et l'environnement ne doivent pas être sacrifiés sur l'autel de la croissance économique', a précisé le président du Conseil d'Etat Antonio Hodgers. Rappelant que l'ex-conseillère fédérale en charge des Transports ne voulait pas restreindre l'offre, il espère que sa successeure, Simonetta Sommaruga, a 'une autre sensibilité'.
Dimanche, les Genevois ont accepté une initiative constitutionnelle, lancée par des associations de riverains et de protection de l’environnement, visant à maîtriser le développement de leur aéroport. 'Ce vote permet de durcir le ton, il nous donne une légitimité supplémentaire', a relevé le magistrat. Le canton et la Confédération doivent désormais respecter la volonté populaire.
'Peu d'ambition'
En 2018, le Conseil d'Etat genevois avait déjà formulé des remarques et demandes de modifications lors de la première consultation sur le projet de révision de la partie conceptuelle du PSIA. Elles n'ont pas été entièrement prises en compte dans la nouvelle version, déplore-t-il.
Globalement, le gouvernement regrette 'le peu d'ambition' affichée dans ce document-cadre. Le canton vise, en effet, des réductions plus importantes du bruit et des émissions de gaz à effet de serre provenant des avions et de la mobilité autour de l'aéroport, a détaillé M. Hodgers.
/ATS