La justice australienne a porté un coup d'arrêt mercredi à un gigantesque projet minier du groupe indien Adani qui menace d'après les défenseurs de l'environnement la Grande barrière de corail. Cette décision a été saluée par les écologistes.
Mais le groupe indien a immédiatement fait part de sa détermination à aller de l'avant dans la réalisation de ce projet de 16,5 milliards de dollars australiens (11 milliards de francs environ).
'Avec le consentement des parties, la Cour fédérale a officiellement mis de côté le feu vert accordé' par les autorités au projet Carmichael, a annoncé le ministère de l'Environnement. Le projet, auquel l'Australie avait donné son aval en juillet 2014, prévoit l'exploitation d'une mine de charbon dans l'Etat du Queensland, qui deviendrait l'une des plus vastes au monde.
Il prévoit aussi la construction de 189 kilomètres de chemin de fer pour acheminer la matière première et l'extension d'un port de charbon à Abbot Point, à proximité de la Grande barrière de corail, afin de l'exporter. La mine doit produire chaque année 60 millions de tonnes de charbon thermique. En contrepartie, Canberra avait exigé de sévères restrictions environnementales.
Electricité et emplois
Mais des associations de défense de l'environnement avaient contesté ce feu vert. Elles faisaient valoir que le projet allait générer d'importantes émissions de gaz à effet de serre, ses conséquences négatives sur des espèces vulnérables et 'le piètre bilan environnemental' du groupe indien.
Elles avaient également jugé que le projet menaçait la Grande barrière de corail du fait de l'exportation du charbon via Abbot Point et dénoncé son impact en termes de réchauffement climatique.
Plusieurs banques internationales, dont les françaises Société Générale, BNP Paribas et le Crédit agricole, avaient renoncé à investir dans ce programme, qui doit fournir de l'électricité à une centaine de millions d'Indiens et créer des milliers d'emplois en Australie.
/ATS