Hervé Falciani, l'ancien informaticien de la banque HSBC, à l'origine de Swissleaks, a confirmé lors d'une conférence de presse mercredi à Divonne (F) qu'il ne se rendra pas à son procès à Bellinzone. Il assume le fait de ne pas respecter les lois.
'Ce procès est voulu par une banque qui a mis de l'argent sur la table pour ne pas être jugée', a souligné Hervé Falciani. Le Franco-italien est conscient qu'en se rendant au Tribunal pénal fédéral (TPF) à Bellinzone, il pourrait bénéficier d'une peine plus légère, mais il a décidé de ne pas faire ce choix 'de la facilité'.
'Je préfère 180 procédures d'extradition dans 180 pays', a souligné l'ex-employé de HSBC. Hervé Falciani, qui est poursuivi en Suisse pour espionnage économique, violation du secret commercial et bancaire et soustraction de données, a relevé que d'autres pays avaient des avis différents sur cette affaire, comme l'Espagne.
'En Suisse, les conditions d'un procès juste et équitable ne sont pas réunies à mon sens', a affirmé Hervé Falciani. Ce dernier serait prêt à défendre en personne ses intérêts devant une institution comme la Cour européenne des droits de l'homme, mais pas dans une arène où l'unique enjeu est de 'sauver les apparences'.
/ATS