Dans la foulée de la condamnation jeudi de trois hommes d'affaires tchèques impliqués dans le scandale MUS, le Tribunal pénal fédéral a publié le verdict contre Jacques de Groot. L'ancien administrateur du FMI est reconnu coupable d'escroquerie.
La Cour des affaires pénales a confirmé la condamnation du Belge prononcée en 2013 et annulée en décembre 2017 par le Tribunal fédéral. Elle a considéré que Jacques de Groot avait agi intentionnellement en collaborant à la prise de contrôle du groupe minier tchèque MUS au moyen de fonds détournés.
L'ancien dirigeant du Fonds monétaire international (FMI), qui est âgé de 91 ans, écope de 270 jours-amendes à 190 francs avec sursis. Cette condamnation n'est pas définitive et peut être encore attaquée devant le Tribunal fédéral.
Jeudi, le Tribunal pénal fédéral a prononcé des condamnations s'échelonnant entre 36 et 46 mois contre trois hommes d'affaires tchèques impliqués dans la même affaire. Il a maintenu le séquestre sur des créances compensatrices totalisant quelque 243 millions de francs. Ces montants devraient être restitués à la Tchéquie selon l'issue d'une procédure qui est encore pendante.
L'affaire MUS, du nom de la société minière Mostek Uhelna Spolecnost, s'inscrit dans le contexte de la privatisation de l'économie tchèque dans les années 90. Entre la fin 1996 et 1998, des investisseurs s'étaient emparés de la majorité des actions de MUS grâce à des fonds détournés au préjudice de cette société. Ces malversations avaient été rendues possibles par des complicités au sein des instances dirigeantes du groupe. (dossier SK.2017.75, jugement du 3 juillet 2018)
/ATS