L'accord entre la Grèce et les chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro a dopé la Bourse suisse lundi. L'indice des valeurs vedettes Swiss Market Index (SMI) a gagné 1,27%, clôturant à 9250,10 points.
Le SLI a progressé de 1,25% à 1378,32 points et le SPI de 1,24% à 9364,16 points. Sur les trente blue chips, 26 ont progressé et quatre reculé.
Dès l'ouverture, le SMI s'est résolument installé dans le vert, puis il a tendu à évoluer latéralement avant que le début de séance positif à Wall Street ne lui redonne un peu d'élan. L'accord entre la Grèce et ses créanciers a dopé les marchés des actions européens.
A l'issue de longues négociations, les chefs d'état et de gouvernement de la zone euro ont trouvé un compromis qui a été accueilli avec soulagement. La stabilisation des marchés en Chine a aussi contribué à améliorer l'ambiance.
A l'issue de difficiles négociations, les chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro sont parvenus à un compromis avec le gouvernement grec. En échange de réformes et de mesures d'économies, le pays recevra une nouvelle aide de plusieurs milliards d'euros. La pilule est amère pour le gouvernement Tsipras, qui a dû aller à l'encontre de ses promesses électorales et pourrait désormais tomber, selon des économistes.
On relève aussi d'importantes divergences de vue parmi les créanciers de la Grèce. Un 'Grexit' est toujours imaginable.
Aryzta finit en tête
Avec un gain de 3,3%, Aryzta a fini en tête du peloton. Rappelons cependant que, depuis début juillet, le titre du boulanger industriel avait perdu jusqu'à 8%. On peut donc parler de rebond technique. Depuis le début de l'année, l'action perd encore près de 40%.
Les valeurs sensibles à la conjoncture comme Adecco (+2,8%), ABB (+1,9%) et Geberit (+1,6%), ainsi que les financières UBS, Credit Suisse (chacune +1,9%) et Swiss Life (+2,0%) ont toutes accentué leurs gains sur la fin de séance.
Après un relèvement de recommandation à 'buy' par Nomura, Swatch a gagné 2,3%. L'environnement monétaire et ses effets sur les marges devrait être moins négatif que craint par beaucoup. La faible valorisation offre par ailleurs un potentiel de hausse. Depuis le début de l'année, le titre a nettement perdu du terrain et il se reprend désormais un peu.
Richemont a avancé de 2,2% dans le sillage de Swatch. Goldman Sachs a confirmé 'buy' et maintenu le titre en 'Conviction Buy List'. Les analystes de la banque américaine craignent cependant l'affaiblissement de la demande en Chine, mais Richemont y est mieux positionné que la concurrence et l'action est avantageuse.
Les pharma en verve
Novartis et Roche (chacun +1,5%) ont bien soutenu l'indice. Roche a publié des données encourageantes sur son candidat Atezolizumab pour le traitement du cancer de la vessie et, dans une étude sectorielle, Jefferies a confirmé 'buy' tant pour Roche que pour Novartis, relevant l'objectif de cours des deux titres. Nestlé (+0,6%) est comparativement resté plus discret.
Dans le camp des perdants, Syngenta a cédé 1,5%: les intervenants accordent peu de potentiel de hausse au cours et sont peu convaincus à propos de l'offre de rachat de Monsanto. Par ailleurs, l'action a un caractère défensif et est donc moins recherchée actuellement. Schindler (-0,4%) et Kühne+Nagel (-0,2%) ainsi que Sika (-0,4%) sont les autres perdants. Dans le dossier Sika, Cascade et Gates-Trust ont déposé une plainte en responsabilité contre l'administrateur Urs Burkard.
Sur le marché élargi, DKSH a perdu 2,3% après ses chiffres semestriels et après avoir perdu jusqu'à plus de 5% en cours de séance. Le chiffre d'affaires et le bénéfice ont nettement augmenté, mais seul le bénéfice a dépassé les attentes des analystes. Meyer Burger (-0,6%) a annoncé une petite acquisition, celle du spécialiste californien des micro-ondes Gerling Applied.
Siegfried (+0,2%) a profité du feu vert des autorités allemandes de la concurrence dans le cadre de la reprise des activités de pharmaceutiques d'approvisionnement de BASF en outre-Rhin, en France et en Suisse.
/ATS