Après l'accident de Daillens (VD), 50 tonnes d'acide chlorhydrique ont été transvasées dans un wagon-citerne impropre à cet usage. Cette 'bombe à retardement' a transité entre Monthey (VS) et Bâle-Campagne, ont dénoncé les Médecins en faveur de l'environnement (MfE).
Les CFF reconnaissent une 'erreur'. Ils expliquent qu'une enquête est en cours pour en déterminer les circonstances.
Après l'accident, les 50 tonnes d'acide chlorhydrique ont été transférées dans un wagon de rechange en acier ordinaire. Or, l'acier ordinaire se corrode au contact de l'acide chlorhydrique.
La réaction chimique produit de l'hydrogène sous forme gazeuse, une substance fortement explosive, selon les MfE. Avec le temps, la pression augmente à l'intérieur du wagon tandis que les parois de la citerne s'affaiblissent.
Monthey, puis Bâle
Après l'accident, le wagon d'acide chlorhydrique a été évacué vers Monthey, puis redirigé vers une entreprise de Schweizerhalle (BL). A l'arrivée, les pompiers ont dû mobiliser leur unité de lutte contre les accidents chimiques pour faire baisser la pression dans la citerne.
Hans Vogt, responsable CFF de la sécurité, a confirmé l'essentiel des faits dans une prise de position adressée aux MfE. Il estime que le wagon-citerne en acier ordinaire convenait pour un transport de courte durée. Pour la prise en charge après Monthey, un autre wagon-citerne, avec revêtement intérieur, aurait dû être utilisé.
Les CFF ne savent pas encore clairement 'pourquoi l'acide n'a pas été transvasé à Monthey, ni pourquoi on n'a pas utilisé directement un wagon-citerne approprié à Daillens', écrit-il. Les CFF ont confirmé lundi l'échange de courrier.
/ATS