La persistance de la pandémie de Covid-19 n'empêche pas l'économie helvétique de poursuivre son redressement. A en croire les spécialistes de Credit Suisse, la poussée d'inflation observée ces derniers mois ne devrait être que passagère.
Dans le 'Moniteur Suisse' au 3e trimestre, les économistes de la banque aux deux voiles confirment mercredi leurs prévisions de croissance économique pour 2021, soit une hausse de 3,5% du produit intérieur brut (PIB), mais relèvent celles pour 2022 à +2,5%, contre +2,0% lors du dernier pointage.
Le reprise devrait, selon eux, se poursuivre dans 'de grands pans de l'économie', à la faveur des campagnes de vaccination et des capacités d'adaptation des entreprises, malgré les restrictions pour certaines branches - restauration, loisirs, tourisme - qui freinent cette dynamique.
Dans le secteur industriel, le redressement est toujours entravé par des difficultés d'approvisionnement: 70% des directeurs d'achat ont signalé des délais de livraison plus longs et un renchérissement des intrants. La hausse de la demande en biens devrait durer plus longtemps que prévu, c'est-à-dire pas avant 2022, prédisent les experts de Credit Suisse.
Selon eux, les craintes inflationnistes suscitées par les différents plans de relance et la politique monétaire expansionniste des banques centrales dans les pays industrialisés sont cependant exagérées.
'Les risques durables d'inflation en Europe et en Suisse sont tellement faibles que la Banque centrale européenne (BCE) et la Banque nationale suisse (BNS) n'envisagent pas de relever leurs taux directeurs dans un avenir proche', assurent les auteurs de l'étude.
/ATS