L'ex-vice-président de la FIFA, Alfredo Hawit, mis en cause dans le scandale de corruption qui secoue l'organisation, a été extradé mercredi de Suisse aux Etats-Unis. Peu après son arrivée à New York, il a plaidé non coupable devant un tribunal fédéral de Brooklyn.
Douze chefs d'accusation, dont racket, blanchiment d'argent et entrave à la justice, ont été retenus contre le Hondurien de 64 ans.
L'ancien président par intérim de la Confédération de football d'Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes (CONCACAF) est accusé d'avoir accepté des pots-de-vin totalisant plusieurs millions de dollars en lien avec la vente de droits à différentes sociétés de marketing sportif pour des tournois de football en Amérique latine.
M. Hawit avait accepté la semaine dernière d'être extradé de Suisse vers les Etats-Unis. Son avocat a affirmé pendant l'audience new-yorkaise qu'il souffrait de 'graves problèmes de santé' et avait eu du mal à les gérer en prison en Suisse.
Six extraditions
Le montant pour sa libération sous caution avait été préalablement fixé à quatre millions de dollars, dont 500'000 dollars en liquide. L'homme avait été arrêté le 3 décembre à Zurich en marge d'un comité exécutif de la Fédération internationale de football (FIFA).
Au total, 39 personnes et deux entreprises sont accusées par les autorités américaines d'être impliquées dans le scandale de corruption de la FIFA, impliquant racket, fraude et blanchiment de millions de dollars pendant plus de 25 ans. Douze d'entre elles ont déjà plaidé coupable et accepté de coopérer à l'enquête.
Neuf responsables de la FIFA ont été arrêtés à Zurich en mai et décembre 2015. Outre M. Hawit, cinq d'entre eux ont déjà été extradés: Jeffrey Webb, José Maria Marin, Juan Angel Napout et Eduardo Li aux Etats-Unis, Eugenio Figueredo en Uruguay.
Trois autres - Julio Rocha, Costas Takkas et Rafael Esquivel - s'opposent toujours à leur extradition. Le Tribunal pénal fédéral doit encore se prononcer sur ces recours.
La Suisse a déjà communiqué aux autorités américaines les premiers moyens de preuve et bloqué des comptes bancaires. Les autorités américaines avaient sollicité une entraide judiciaire à la Suisse concernant une cinquantaine de comptes dans dix banques différentes.
/ATS