Les effectifs dans l'industrie horlogère suisse se sont contractés l'an dernier. La Convention patronale de la branche (CP) a recensé 54'944 travailleurs fin septembre 2017, soit un recul de 1858 en un an (-3,3%).
Cette nouvelle baisse, qui fait suite à celle enregistrée en 2016 (-3,4%), 'témoigne de la poursuite d'une situation économique incertaine', a écrit mercredi la CP. Le canton de Neuchâtel demeure le principal employeur du secteur, avec un peu plus de 14'000 personnes (-483), soit 25,5% des effectifs totaux (taux stable).
Dans la production, qui représente près de trois quarts des emplois totaux, une diminution de 2,6% des effectifs a été constatée l'an dernier, précise le communiqué. Elle a été plus marquée dans le domaine administratif (-4,1%) et dans les postes de direction (-10%).
Formation supérieure
Bonne nouvelle en revanche, la proportion des travailleurs au bénéfice d'une formation supérieure a progressé l'an passé (+3,7%). Ceux-ci représentent désormais 22,5% des effectifs globaux, s'est réjouie la CP. Le nombre d'apprentis a, lui aussi, augmenté (+10,3%).
A fin septembre dernier, l'effectif des entreprises se montait à 672 unités. Un an plus tôt, il atteignait 699. Ici aussi, le canton de Neuchâtel apparaît en tête, en concentrant 28,3% du total (stable).
La faîtière des employeurs reste prudente pour la suite. Faisant allusion à la reprise affichée après la crise de 2008-2009, avec l'embauche de 10'000 collaborateurs en six ans, elle a relevé qu'il était 'hasardeux de pronostiquer un scénario identique pour les années à venir'.
La CP reconnaît toutefois une 'reprise certaine' pour l'horlogerie suisse, qui laisse augurer une stabilisation, voire une hausse des effectifs pour 2018.
/ATS