L'investissement immobilier genevois a reculé de 14% par rapport à 2021 à 3,8 milliards de francs. L'effet des hausses des taux de financement et des taux obligataires s'est fait ressentir sur les volumes d'investissement au second semestre, selon une étude KPMG.
Suite aux hausses du taux directeur de la Banque nationale suisse (BNS), la deuxième partie de l'exercice 2022 n'a représenté que 38% du volume annuel des investissements en immobilier direct en terres genevoises, explique le cabinet jeudi.
Sur l'ensemble de l'année, le volume moyen d'un investissement était d'environ 24,9 millions de francs. Parmi les transactions enregistrées, 14 étaient d'un montant supérieur à 50 millions de francs, représentant au total 1,6 milliard soit 43% des investissements annuels. De leur côté, les transactions comprises entre 5 et 10 millions représentaient 9% du total, soit 360 millions.
Par profil d'investisseurs, les institutions de prévoyance remportent la première place avec près de 1,6 milliard d'investissements. A la deuxième place se trouvent les investisseurs privés avec 814 millions.
Par catégories, les immeubles résidentiels ont eu le plus de succès avec 33% des investissements, suivi des actifs mixtes (29%) et des immeubles commerciaux (28%).
L'acquisition de l'immeuble de bureaux Rhône-Monnaie de la banque Credit Suisse par la fondation de placements immobiliers Turidomus pour 203 millions fait partie des principales transactions opérées dans le canton l'année dernière.
Pour 2023, les observateurs soulignent d'un côté des investisseurs disposant d'une masse importante de capitaux à investir et jugeant Genève comme toujours attrayante, et d'un autre côté les experts notent une remontée des taux et des exigences plus élevées de rendement de la part des acquéreurs.
/ATS