La Suisse ne renonce pas à discuter d'un accord de solidarité sur le gaz avec l'Allemagne, malgré le recul de l'enthousiasme de ce pays. Beaucoup dépendra du prochain gouvernement italien, a affirmé jeudi à Genève la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga.
Il y a une dizaine de jours, le ministère allemand de l'économie avait laissé entendre qu'un accord n'était 'pas en vue'. 'C'est évident que l'Allemagne veut aussi un accord avec l'Italie', a affirmé à la presse la cheffe du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC).
Or, il est impossible d'avancer sur un mariage à trois tant que le nouveau gouvernement italien n'est pas constitué. 'Nous restons en contact', a ajouté la conseillère fédérale, au lendemain de sa participation à une réunion informelle des ministres de l'énergie de l'UE. 'Si on peut faire quelque chose avec l'Italie, nous resterons en dialogue avec l'Allemagne'.
Mme Sommaruga rappelle que le vice-chancelier et ministre de l'économie Robert Habeck avait lui-même proposé de discuter d'un tel accord. Celui-ci était 'plus offensif' il y a quelques mois que récemment, admet-elle.
La ministre de l'énergie avait estimé mercredi que la Suisse est bien préparée pour cet hiver. Notamment grâce aux réserves hydroélectriques, au mécanisme de sauvetage pour la branche de l'électricité, à la campagne d'économies d'énergie et à l'engagement du Conseil fédéral et du secteur gazier pour des capacités de stockage supplémentaires. Dans tous les cas, un accord avec l'Allemagne ne fonctionnerait qu'après épuisement de tous les dispositifs de contingentement en Suisse.
/ATS