Les directives et mesures mises en place par la Banque nationale suisse (BNS) en matière de protection du climat sont plutôt mal conçues par rapport à d'autres pays, selon une étude menée par Positive Money.
Les critiques énoncées par l'organisation non gouvernementale (ONG) basée à Londres sont partagées par Greenpeace Suisse.
Un classement mesurant les efforts déployés par différentes banques centrales en la matière révèle que la BNS n'atteint que 24 points sur 130 en comparaison internationale avec les pays du G20. Cela place l'institut d'émission helvétique à la huitième place, derrière des pays comme la Chine, le Brésil et les voisins européens, indique l'ONG britannique mercredi.
Greenpeace souligne par ailleurs que la BNS doit son score de 24 points essentiellement à l'annonce de de la vente en décembre dernier, de titres détenus dans des entreprises exclusivement actives dans l'extraction de charbon. Selon l'organisation environnementale, une telle mesure reste cependant de nature symbolique, dans la mesure où l'exclusion des extracteurs de charbon correspond déjà au standard appliquée par la plupart des investisseurs en Suisse.
A titre de contre-exemples, l'ONG cite des pays comme le Brésil, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne ou encore l'Italie. Les banques centrales y effectuent des 'tests de résistance climatique' ou encouragent la divulgation de données financières et l'octroi de prêts pour des investissements verts (respectueux de l'environnement).
Sollicitée par AWP, la BNS a indiqué ne pas commenter pas les rapports individuels.
En décembre, le président de son directoire, Thomas Jordan, avait assuré lors d'un discours que la banque centrale travaillait intensivement sur la question de la protection du climat depuis déjà un certain temps. Le dirigeant avait alors expliqué que la BNS élargissait ses critères d'exclusion liés à l'environnement pour y inclure des aspects climatiques.
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/ATS