L'accord post-Brexit conclu pour encadrer la rupture historique entre le Royaume-Uni et l'UE a reçu l'approbation de la reine britannique Élisabeth II dans la nuit de mercredi à jeudi. Le texte de 1246 pages doit entrer en vigueur jeudi à minuit (23h00 à Londres).
Le compromis, annoncé la veille de Noël pour éviter le choc économique d'un 'no deal', va mettre un terme à 47 ans d'intégration européenne du Royaume-Uni.
Le texte avait été signé dans la matinée par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et son homologue du Conseil européen Charles Michel, tout sourire, avant de traverser la Manche à bord d'un avion de la Royal Air Force.
'Ce n'est pas la fin', mais 'le début d'une merveilleuse relation entre le Royaume-Uni et nos amis et partenaires de l'Union européenne', avait assuré le premier ministre britannique Boris Johnson après avoir paraphé le document, levant les deux pouces en l'air devant les caméras.
Les députés britanniques ont ensuite accepté massivement le projet de loi dans la journée, par 521 voix contre 73, avant qu'il soit adopté en soirée à la chambre des lords, dans le cadre d'une procédure inhabituellement rapide d'une journée.
Accord du parlement européen
La reine, qui passe les fêtes de fin d'année au château de Windsor, près de Londres, a validé le document de sa signature, a confirmé jeudi le président de la chambre des communes, Lindsay Hoyle.
L'application de l'accord de libre-échange, fruit de difficiles négociations, reste toutefois provisoire, en attendant le vote des eurodéputés - dont l'approbation est nécessaire à la ratification -, qui n'interviendra qu'au premier trimestre 2021.
Le Royaume-Uni, officiellement sorti de l'UE le 31 janvier dernier, cessera jeudi soir d'appliquer les règles européennes. Il quittera le marché européen unique, l'union douanière et le programme d'échanges d'étudiants Erasmus.
Avec cet accord conclu après des mois de négociations acharnées, l'UE offre au Royaume-Uni un accès sans droits de douane ni quotas à son marché de 450 millions de consommateurs, mais prévoit, pour éviter tout dumping, des sanctions et des mesures compensatoires en cas de non-respect de ses règles en matière d'aides d'Etat, d'environnement, de droit du travail et de fiscalité.
La fin de la période de transition marque cependant un bouleversement majeur: les contrôles douaniers aux frontières viendront alourdir les échanges et la libre circulation s'arrête pour les Britanniques et les citoyens de l'UE sur leurs territoires respectifs.
/ATS