Depuis une trentaine d'années, la vendange en Bourgogne débute treize jours plus tôt que sur la moyenne des 664 dernières années. Une équipe internationale avec participation bernoise y voit l'influence du réchauffement climatique.
Le début des vendanges fournit des indices climatiques au même titre que les carottes glaciaires ou les cernes de croissance des arbres, a indiqué jeudi l'Université de Berne dans un communiqué. Selon cette étude publiée dans la revue Climate of the Past, de l'Union européenne des géosciences, le réchauffement accéléré intervenu depuis les années 1980 est clairement visible.
Avec des confrères français, allemands et suisses, Christian Pfister, du Centre Oeschger de recherche sur le climat basé à l'Université de Berne, a retracé dans diverses archives les données des vendanges à Beaune, en Bourgogne. Les chercheurs sont remontés jusqu'en 1354.
Deux phases sont clairement reconnaissables, selon eux. Jusqu'en 1987, les raisins ont été vendangés à partir du 28 septembre. Mais à partir de 1988, la vendange a été plus précoce de treize jours en moyenne.
Les analyses montrent que les années chaudes et sèches qui étaient auparavant inhabituelles sont devenues la norme. Ce constat a été validé avec des mesures de température faites à Paris au cours des 360 dernières années.
/ATS