La version imprimée du Blick am Abend va être supprimée en décembre prochain. Son éditeur veut mettre l'accent sur l'offre numérique et développer la présence du titre sur les réseaux sociaux. Onze employés fixes sont touchés.
La dernière édition du Blick am Abend paraîtra le 21 décembre, a annoncé mercredi le groupe Ringier. Cette mesure est économiquement nécessaire en raison du développement du marché publicitaire suisse et de la migration des lecteurs et des annonceurs vers les plateformes en ligne, selon l'éditeur.
'Nous n'avons pas pris cette décision à la légère', a déclaré Alexander Theobald, responsable opérationnel de Ringier Suisse et directeur du groupe Blick, cité dans le communiqué. Il ajoute 'regretter' cette fermeture.
Réorganisation
Des 'ajustements' seront entrepris dans la rédaction et au sein des services éditoriaux du groupe Blick. Une partie des suppressions d'emplois prévues devrait se faire par des départs à la retraite anticipée. Le plan social de Ringier s'applique. Les salariés du portail web sont épargnés.
Le quotidien du soir a été créé le 2 juin 2008. Il avait remplacé Heute, un autre gratuit. Axé sur l'actualité et le divertissement, le Blick am Abend possède un tirage de 220'000 exemplaires et totalise plus de 800'000 interactions par mois sur les réseaux sociaux.
Impressum 'choquée'
L'association des journalistes suisses Impressum se dit 'choquée' par la décision de Ringier. Elle exige que les collaborateurs concernés soient consultés sur les mesures alternatives possibles avant que le groupe de presse ne procède à des licenciements 'précipités'. Elle déplore le fait que l'entreprise ne suive apparemment pas ce principe et appelle à la suspension des mesures de licenciement.
Des 'suppressions de postes rampantes' sont en cours depuis des mois à travers des réductions de taux d'activité et le non-renouvellement de postes vacants, dénonce Impressum. Faisant allusion à la hausse du bénéfice opérationnel de Ringier en 2017, l'association exige 'd'une entreprise florissante' qu'elle investisse dans le journalisme en ligne et qu'elle réaffecte les employés concernés dans d'autres secteurs du groupe.
/ATS