Le Brexit pourrait ne pas se réaliser en raison de la prise de conscience du 'coût du divorce', estime le directeur du Mécanisme européen de stabilité (MES), Klaus Regling. Il s'exprimait dans un entretien au journal Les Echos à paraître jeudi.
'Je pense que c'est l'issue la plus probable, compte tenu du résultat du référendum. Mais ce n'est pas sûr à 100%, les deux parties prenant conscience des risques et du coût du divorce', a déclaré le patron allemand du fonds de sauvetage de la zone euro.
Selon lui, 'il y aura peut-être une seconde chance dans le cadre d'une campagne électorale'.
Tout le continent touché
Le patron du MES estime que c'est tout le continent européen qui serait touché par les suites d'une sortie de la Grande-Bretagne de l'Union Européenne. 'C'est tout le continent, y compris l'Allemagne et la France qui vont être touchés par le ralentissement de la croissance et des échanges Outre-Manche', a-t-il déclaré au journal.
Sur le plan politique, il a mis en garde contre un recul du poids de l'Union européenne. 'Le départ du Royaume-Uni réduira mécaniquement le poids de l'Union dans le monde, alors que notre démographie est déjà en déclin. La voix de l'Europe portera moins', a-t-il ajouté.
Concernant la chute des banques européennes sur les marchés, il estime qu'elle n'est liée qu'indirectement au Brexit', car 'le mouvement de baisse date de plusieurs mois'. Selon lui, 'si le repli s'est accentué, c'est que le ralentissement attendu au Royaume-Uni déclenchera probablement une baisse des taux d'intérêt et donc une baisse de la profitabilité des banques'.
/ATS