Le Forum de Davos tente de maîtriser la 4e révolution industrielle

Le 46e Forum économique mondial (WEF) fait la gageure de maîtriser la 'quatrième révolution ...
Le Forum de Davos tente de maîtriser la 4e révolution industrielle

Le Forum de Davos tente de maîtriser la 4e révolution industrielle

Photo: Keystone

Le 46e Forum économique mondial (WEF) fait la gageure de maîtriser la 'quatrième révolution industrielle', inédite par sa vitesse, son ampleur et ses impacts. Parmi les dirigeants du G7, le Britannique David Cameron et le Canadien Justin Trudeau seront à Davos (GR).

Pour ce qui est des voisins de la Suisse, le président de l'Allemagne Joachim Gauck sera dans les faits le seul 'chef d'Etat' à faire le déplacement, aux côtés du vice-chancelier Sigmar Gabriel. La France y déléguera son premier ministre Manuel Valls et l'Italie ses ministres des affaires étrangères et de l'économie, selon le programme dévoilé mercredi par le WEF.

A la tête de la plus importante délégation américaine jamais venue à la station grisonne, le vice-président des Etats-Unis Joe Biden sera accompagné du numéro un de la diplomatie John Kerry. La Fédération de Russie ne dépêchera pas de chef de gouvernement.

Côté suisse, le président de la Confédération Johann Schneider-Ammann lancera notamment le débat sur l'avenir de l'éducation. A l'exception de la ministre de la justice et police Simonetta Sommaruga, tous les autres conseillers fédéraux ont confirmé pour l'heure leur participation au WEF.

Nouveaux risques globaux

Pourtant, la crise migratoire et la menace terroriste figurent à l'agenda de la manifestation, qui prendra ses quartiers du 20 au 23 janvier à Davos. Et l'émergence de nouvelles technologies pose aussi un défi aux gouvernements en remodelant le paysage sécuritaire.

Pour le fondateur et président du WEF, Klaus Schwab, 77 ans, l'objectif de la réunion cette année sera 'de mettre en place un système de compréhension commun'. 'Je suis très excité', a affirmé l'auteur d'un ouvrage sur la quatrième révolution industrielle, face aux médias réunis au siège de l'organisation à Cologny (GE).

Le monde se trouve à l'aube d'une nouvelle mutation industrielle, qui fusionne les technologies et brouille la démarcation entre les sphères physiques, numériques et biologiques. Contrairement aux transitions passées, elle va bouleverser des systèmes entiers de production, de distribution et de consommation, prédit l'économiste et ingénieur.

Les opportunités sont démultipliées par les avancées dans le domaine de l'intelligence artificielle, de la robotique, d'Internet, des véhicules autonomes, de l'impression 3D ou encore de la nanotechnologie ou de la biotechnologie. Mais ses effets perturbateurs comportent aussi de nouveaux risques globaux, en termes d'emploi et d'exclusion.

Corée du Nord privée de forum

Pour tenter de les appréhender, plus de 2500 décideurs politiques, patrons d'entreprise ou d'organisations et experts académiques convergeront à Davos. Parmi eux, quelque 40 chefs d'Etat et de gouvernement, dont les premiers ministres israélien Benjamin Netanyahu et grec Alexis Tsipras.

Muhammad Nawaz Sharif, premier ministre du Pakistan et ses homologues afghan et iraquien seront au rendez-vous. Le président de l'Afrique du Sud Jacob Zuma côtoiera ceux du Rwanda et du Mali. L'Argentine fera son retour au forum avec le président Mauricio Macri. Sont également annoncés ceux du Pérou, du Mexique et de Colombie.

Au terme de la conférence de presse, les représentants du WEF ont précisé avoir retiré leur invitation adressée à la Corée du Nord après les essais nucléaires. Pyongyang avait annoncé début janvier que le ministre des Affaires étrangères assisterait au Forum, une première depuis 18 ans.

Secteur IT très présent

Les organisations internationales et intergouvernementales ne failliront pas à la tradition. Davos retrouvera notamment le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon ou la directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde.

Comme il se doit, le monde économique ne sera pas en reste, avec quelque 1500 représentants. Le directeur général de Credit Suisse, Tidjane Thiam coprésidera d'ailleurs l'édition 2016, où interviendra aussi le patron d'UBS Sergio Ermotti. Au menu encore les économistes et prix Nobel Muhammad Yunus et Joseph Stiglitz.

Pour illustrer concrètement la révolution dans le monde des affaires, le patron d'Alibaba, Jack Ma, donnera le change à celui de Microsoft, Satya Nadella ou d'eBay, Devin Wenig. Les réseaux sociaux seront incarnés par la directrice opérationnelle de Facebook, Sheryl Sandberg, à en croire le programme.

/ATS


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