Le Panama, au coeur du scandale d'évasion fiscale des 'Panama Papers', va approfondir le dialogue avec l'OCDE sur l'échange d'informations fiscales, a annoncé jeudi la vice-présidente panaméenne. Elle s'est entretenue avec le secrétaire général de l'OCDE Angel Gurria.
'La conversation s'est très bien passée et nous avons conclu que nous allions établir un dialogue au niveau technique, entre le Panama et l'OCDE, pour, justement, échanger des informations', a déclaré Isabel De Saint Malo. 'Nous avons parlé de garder fluides ce dialogue et cette communication', a-t-elle ajouté.
Cet entretien avec la vice-présidente intervient alors que des médias du monde entier participant aux révélations continuaient de dévider la pelote de noms des clients du cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca, dont 11,5 millions de documents ont atterri entre leurs mains.
Depuis les premières révélations des médias membres du consortium d'investigation ICIJ, le Panama est cloué au pilori à cause de sa législation accommodante pour les montages fiscaux offshore et de son attitude allant à contre-courant de la tendance mondiale vers la transparence fiscale.
Réformes sur la table
'Nous avons fait des pas importants et indiscutables dans la réforme de nos normes et de notre législation. Nous souhaitons que des experts puissent examiner nos pratiques, nous faire des recommandations et nous aider à peaufiner ces changements', a déclaré Mme De Saint Malo.
En janvier, le Panama a adopté une réforme de sa législation dans le but de supprimer l'utilisation des 'actions au porteur' ('bearer shares'), titres qui ne sont pas libellés au nom de leur propriétaire, à la différence des actions nominatives. Le pays latino-américain a également créé une entité publique pour prévenir le blanchiment d'argent dans seize domaines économiques.
Cela lui a permis de sortir de la liste 'grise' de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme du groupe d'action financière sur le blanchiment des capitaux (GAFI).
/ATS