La croissance du Royaume-Uni devrait être limitée à 1,2% en 2019, selon des chiffres officiels présentés mercredi par le ministre des Finances. Philip Hammond a évoqué la persistance d'un 'nuage d'incertitude' après le rejet par le Parlement de l'accord de Brexit.
L'institut public OBR a nettement abaissé sa prévision pour cette année, puisqu'il attendait encore 1,6% en octobre, l'économie britannique souffrant des remous sur le Brexit et de l'essoufflement de la croissance mondiale.
Les prévisions de croissance ont cependant été maintenues à 1,4% pour 2020 et légèrement relevées à 1,6% pour 2021 et 2022, selon M. Hammond, qui présentait sa déclaration budgétaire de printemps devant la Chambre des Communes. Ce qui ouvre des perspectives un peu meilleures que lors de la précédente estimation pour l'ensemble des cinq prochaines années.
L'économie devrait donc poursuivre son ralentissement cette année, déjà freinée depuis plusieurs trimestres par la prudence des ménages et des entreprises compte tenu des incertitudes sur la forme que prendra le Brexit, prévu pour le 29 mars.
'Nuage d'incertitude'
Le rejet par le Parlement britannique mardi soir de l'accord de Brexit négocié entre l'UE et la Première ministre Theresa May n'a rien fait pour éclaircir l'horizon.
'Le vote de la nuit dernière laisse en place le nuage d'incertitude qui plane au-dessus de notre économie et notre tâche la plus urgente dans cette Chambre est de lever cette incertitude', a expliqué M. Hammond devant les députés, qui doivent désormais se prononcer dans la soirée sur un éventuel Brexit sans accord.
Le ministre des Finances a rappelé qu'un divorce brutal avec l'UE 'entraînerait de sérieuses perturbations à court et moyen terme, et une économie un peu moins prospère sur le long terme'. Il a ainsi appelé les députés 'à mettre de côté nos différences et à chercher un compromis dans l'intérêt national'.
Si le Parlement écarte l'option d'un Brexit sans accord, les députés devront voter jeudi soir sur un éventuel report du Brexit, au moment où les milieux d'affaires ont fait part de leur exaspération quant à l'absence de clarté sur la sortie de l'UE.
/ATS