Introduite en juillet 2018, l'obligation d'annoncer les emplois vacants auprès des Offices régionaux de placement (ORP) a connu une évolution plus favorable qu'attendu. Selon le Seco, 200'000 postes à repourvoir ont été signalés par les entreprises en un an.
Depuis juillet 2018, les entreprises sont contraintes d'annoncer auprès des Offices régionaux de placement (ORP) tous les postes de travail vacants pour des métiers dans lesquels le taux de chômage dépasse le seuil de 8%, rappelle le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) dans un rapport publié vendredi.
Après une période transitoire qui s'achève en fin d'année, l'obligation d'annonce verra dès l'an prochain ce seuil ramené à 5%. La mesure est une conséquence de la mise en oeuvre de l'initiative 'contre l'immigration de masse' de l'UDC et l'application de la préférence indigène.
Le premier rapport de suivi porte sur la mise en oeuvre de l'obligation de déclaration d'emploi. Les processus administratifs entre employeurs, agences de placement privées et ORP sont désormais bien établis et fonctionnent efficacement, notent les services du conseiller fédéral Guy Parmelin. Le nombre élevé d'emplois enregistrés montre que la mesure est également largement acceptée par les entreprises.
Soucis avec travail.swiss
Les ORP ont de leur côté soumis au moins un dossier de demandeur d'emploi pour plus de la moitié des postes notifiés au cours de la première année suivant l'introduction de la mesure. Au total, pas moins de 195'000 dossiers de demandeurs d'emploi ont été proposés.
Le Seco note cependant que la recherche des emplois notifiés sur la plateforme en ligne travail.swiss ne se déroule pas comme prévu. Cette dernière permet aux demandeurs d'emploi annoncés auprès des ORP de consulter les offres avec une longueur d'avance de cinq jours ouvrables sur les autres candidats. L'analyse a démontré que seul un quart des demandeurs d'emploi se sont inscrits pour accéder à la zone protégée qui leur est réservée sur travail.swiss.
Pour régler ces difficultés, le Seco entend encourager davantage la recherche indépendante et introduire certaines simplifications techniques au cours de l'année à venir. Il est également prévu de présenter d'autres enquêtes sur l'effet de l'obligation d'annonce des emplois vacants d'ici un an environ.
Il s'agit, par exemple, de connaître l'évolution du comportement de recrutement des entreprises face au nouveau système ou sa contribution à l'intégration des demandeurs d'emploi sur le marché du travail.
/ATS