L'impact négatif du franc fort se fait ressentir sur l'économie suisse. Le baromètre conjoncturel de l'institut zurichois KOF a cédé de 6 points en février pour tomber à 90,1 points. Cette baisse est la plus forte depuis 2011.
L'indicateur avait déjà fléchi de 3 points en janvier, alors qu'il affichait encore 99 points en décembre. Il s'établit désormais nettement en dessous de sa moyenne pluriannuelle, a indiqué vendredi le Centre de recherches conjoncturelles (KOF) de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ).
Le baromètre n'a toutefois pas reculé autant qu'en été 2011, juste avant l'introduction du taux plancher de l'euro par la Banque nationale suisse (BNS) le 6 septembre, a rappelé le KOF dans son communiqué.
En janvier toutefois, les conséquences de l'abandon du cours plancher ne pouvaient pas encore être observées, 94 % des entreprises participantes ayant rempli le questionnaire avant la décision de la BNS du 15 janvier.
Le baromètre de février reflète la rapide détérioration du climat liée à l'appréciation du franc. Quasiment tous les secteurs sont touchés, les plus affectés étant le bâtiment, la consommation intérieure et l'industrie. Au sein de l'industrie, la métallurgie, l'électricité et le bois souffrent particulièrement.
Contraction de l'économie
Le climat des affaires n'est pas le seul concerné. Les prévisionnistes zurichois notent aussi une forte baisse des indicateurs sur les entrées de commande. Le changement de politique monétaire semble se répercuter sur les carnets de commandes de l'économie réelle.
L'institut de l'EPFZ anticipe une contraction de l'économie suisse cette année, en raison notamment à la diminution attendue des exportations, elle-même liée à l'envolée du franc.
Le baromètre conjoncturel du KOF permet chaque mois de montrer l'évolution de la conjoncture helvétique. Le centre de recherches intègre 217 variables dans son indicateur, dont 180 viennent des enquêtes menées auprès des entreprises.
/ATS