Le moral des patrons suisses continue à remonter. Au quatrième trimestre, le baromètre des entreprises industrielles d'UBS a progressé aussi bien dans la catégorie PME que grandes sociétés. Les résultats demeurent néanmoins inférieurs à la moyenne à long terme.
L'indice relatif aux petites et moyennes entreprises (PME) a grimpé de 0,25 point par rapport à l'édition précédente, pour atteindre -0,71 point. Côté grandes entreprises, on est passé de -1,10 à -0,81 point, a précisé jeudi le numéro un bancaire helvétique dans un communiqué. Globalement, les directeurs des grandes structures sont donc un peu plus pessimistes que ceux des PME.
A ce propos, UBS constate 'une nouvelle fois' qu'en temps de crise, les affaires des PME ont tendance à subir moins de fluctuations que celles des sociétés de taille plus importante. Ce n'est d'ailleurs pas seulement le cas pour l'industrie, mais aussi dans le secteur tertiaire.
Même si les sociétés industrielles helvétiques 'semblent avoir passé le creux de la vague', le baromètre n'en affiche pas moins des valeurs plus basses que la moyenne sur plusieurs années, à savoir 0,12 point pour les PME et 0,15 point pour les grandes entreprises. La plupart des patrons considèrent d'ailleurs encore leur situation économique comme mauvaise.
Tensions dans le bâtiment
Lorsqu'on entre dans le détail, les sons de cloche divergent selon la taille des sociétés, avertit UBS. Et de citer l'exemple des volumes de commandes de l'étranger: alors que les grandes entreprises ont vu leur niveau plonger durant le trimestre sous revue, celui des PME s'est au contraire légèrement amélioré.
Dans le secteur du bâtiment, tous les patrons s'accordent à dire que malgré une demande encore ascendante, la situation économique se tend globalement. Les experts de la grande banque tablent dès lors sur un taux d'occupation trop élevé au cours des prochains mois.
La demande enregistrée par les bureaux d'architectes et d'études était également en perte de vitesse durant la période sous revue, que ce soit au niveau des PME ou des grandes entreprises. Côté rendement, les petites et moyennes sociétés étaient par contre un peu moins pessimistes que leurs grandes soeurs.
Hausse du chômage attendue
Toujours en ce qui concerne le rendement, mais dans le domaine des prestataires de services, les choses se sont aggravées sur la période septembre-octobre. Les nuages planant au-dessus de la tête des grandes entreprises sont particulièrement sombres.
A l'inverse, ce sont les directeurs de PME qui se montrent les plus négatifs dans le commerce de détail. Ils jugent la marche des affaires 'mauvaise' (contre 'satisfaisante' pour les patrons des grandes entreprises) et déplorent la situation de rendement de façon plus marquée.
Quelle que soit leur taille, les détaillants jugent leur taux d'occupation trop élevé au quatrième trimestre. Par conséquent, l'établissement aux trois clés redoute une hausse du chômage dans la branche.
/ATS