Une fois de plus, le Surveillant des prix constate que les médicaments coûtent trop cher en Suisse. Leur prix est en moyenne deux fois plus élevé que dans les pays de comparaison. Les services de Stefan Meierhans réclament le passage au système de prix de référence.
Le Surveillant des prix a comparé les prix suisses de vingt médicaments génériques générant un chiffre d'affaires élevé, a-t-il annoncé mardi.
Les prix pratiqués en Suisse sont de loin les plus élevés. Le prix moyen pour les 15 pays de comparaison ne s’élève qu’à 41% du prix suisse. Aux Pays-Bas, les prix des génériques équivalent en moyenne à moins du dixième du prix pratiqué en Suisse. Dans le pays de comparaison le plus cher (la Norvège), les génériques sont en moyenne un tiers meilleur marché.
Le problème principal du système de fixation des prix en vigueur est la règle dite de l’écart de prix appliquée actuellement. Celle-ci a pour effet d’entraver la concurrence en matière de prix.
Contrairement aux prix des préparations originales, ceux des génériques ne sont pas déterminés par comparaison avec les prix pratiqués à l’étranger, mais doivent être entre 10 et 60% moins élevés que l’original renfermant la même substance active.
Effet néfaste
Cette règle peut avoir un effet néfaste sur la compétitivité-prix étant donné que de nombreux fabricants considèrent que l’écart minimal prescrit est une recommandation de prix implicite. C’est pourquoi la règle de l’écart de prix doit être abolie, réclame Stefan Meierhans.
Pour lui, il est urgent de changer de système afin d’améliorer la situation globalement insatisfaisante en matière de génériques. Le système de prix de référence incite les fabricants de génériques et de préparations originales dont le brevet a expiré à baisser leurs prix.
/ATS
