Le rouble se redresse grâce à la Banque centrale russe

Le rouble relève la tête mardi après une importante hausse du taux directeur de la Banque centrale ...
Le rouble se redresse grâce à la Banque centrale russe

Le rouble se redresse grâce à la Banque centrale russe

Photo: KEYSTONE/DPA/SVEN HOPPE

Le rouble relève la tête mardi après une importante hausse du taux directeur de la Banque centrale russe, mais reste encore proche de son plus bas depuis mars 2022 face au dollar et à l'euro.

Vers 09H25 GMT (11H25 HEC), le rouble grimpait de 2,22% face au billet vert à 98,593 roubles pour un dollar.

La Banque centrale russe (BCR) a relevé mardi son taux directeur de 8,5% à 12%, pour contrer la chute du rouble, au plus bas par rapport à l'euro et au dollar depuis mars 2022, et pour freiner l'inflation.

L'institution a également affirmé se réserver le droit de prendre 'de nouvelles décisions' dans les prochaines semaines 'en tenant compte de la dynamique de l'inflation réelle' et de 'la réaction des marchés financiers'.

Le rouble s'est d'abord très brièvement envolé en début de séance européenne, prenant près de 18% face au dollar, avant de se stabiliser sur une hausse autour de 2,5%.

'Malgré une évolution en dents de scie, le rouble a été en baisse régulière depuis un an', rappelle Sylvain Bersinger, analyste chez Asterès.

Depuis le début de l'année, la devise russe a dévissé de près de 25% face au billet vert.

Dans les premières semaines de l'invasion russe de l'Ukraine, elle s'était effondrée 'avant de se redresser fortement sous le double effet d'une politique de soutien du change (frein aux sorties de capitaux, hausse des taux d'intérêt pour inciter aux achats de rouble par exemple) et de l'envolée du prix des matières premières', explique M. Bersinger.

Mais depuis mi-2022, la devise ne cesse de se déprécier. Le soulèvement du groupe paramilitaire Wagner en juin 'a vraisemblablement conduit à une fuite des capitaux' et a ainsi fortement pesé sur le rouble, 'les craintes d'instabilité politique (poussant) des Russes à placer à l'étranger leurs capitaux, en dépit des obstacles administratifs', poursuit l'analyste.

Et si la flambée des cours des matières premières, notamment du gaz et du pétrole avait profité à la Russie en 2022, la baisse des prix et les sanctions internationales pèsent désormais fortement sur les recettes d'exportations.

'La baisse des revenus des exportations de pétrole' cumulée à 'la fuite des capitaux (et) la baisse de la demande des principaux partenaires d'exportation tels que la Chine et l'Inde' constituent ainsi une 'menace importante pour les perspectives économiques de la Russie et donc sa devise', insiste John Plassard, de Mirabaud.

'Rappelons que l'excédent de la balance courante de la Russie s'est réduit de 85% entre janvier et juillet', souligne M. Plassard.

/ATS
 

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