Le vote sur le sort de l'administration validé par la justice

La votation sur la révocation ou non de l'administration de la coopérative Migros Neuchâtel-Fribourg ...
Le vote sur le sort de l'administration validé par la justice

Le vote sur le sort de l'administration validé par la justice

Photo: KEYSTONE/MELANIE DUCHENE

La votation sur la révocation ou non de l'administration de la coopérative Migros Neuchâtel-Fribourg (MNF), présidée par Damien Piller, peut se dérouler normalement. La justice neuchâteloise a rejeté les requêtes de mesures superprovisionnelles et provisionnelles.

La requête en avait été faite par Damien Piller lui-même et une personne comptant parmi les proches de l'homme d'affaires fribourgeois. La décision a été arrêtée mercredi par le Tribunal régional du Littoral et du Val-de-Travers, a fait savoir jeudi MNF, levant ainsi un doute sur la validité de la tenue du scrutin.

Ce dernier avait été remis en cause parce que les cartes de vote sont à retourner sans enveloppe-réponse ni carte de légitimation. 'On ne peut pas exclure une invalidation' demandée par l'une ou l'autre partie selon les résultats, avait indiqué à Keystone-ATS Fritz Stahl, le notaire neuchâtelois chargé de réceptionner les bulletins.

Fritz Stahl préside le bureau électoral, composé de quatre personnes, dont deux coopératrices. Les 124'000 coopérateurs votent maintenant depuis un certain nombre de jours, avec un bouclement de la votation prévue samedi. Le dépouillement commencera dès lundi à midi pour se terminer mercredi à midi au plus tard.

Résultats mercredi au plus tôt

Les résultats sont attendus au plus tôt mercredi après-midi via un communiqué ou au plus tard dans Migros Magazine, le 25 novembre, voire le 2 décembre. Au-delà, MNF a précisé n'avoir aucunement l'intention ni de fermer des magasins ni de licencier des collaborateurs dans les deux cantons où elle est active.

La coopérative basée à Marin (NE) réagissait de la sorte à des annonces publiées dans la presse régionale par l'administration de MNF. Pour rappel, le vote qui s'achève samedi doit trancher le conflit entre Migros et Damien Piller, avocat, promoteur immobilier et homme de médias.

Pour rappel, tous les organes de MNF, excepté l'administration qui fait bloc derrière son président, et la Fédération des coopératives Migros (FCM) accusent l'homme d'affaires d'avoir facturé à Migros près de 1,7 million de francs via deux de ses sociétés, 'sans recevoir de contre-prestation équivalente en échange'.

Damien Piller, qui préside MNF depuis 23 ans, aurait détourné des fonds dans le cadre de nouveaux magasins bâtis à Belfaux et La Roche (FR) en 2013 et 2014. Différents rapports arrivent à cette conclusion, selon la coopérative.

Prestations contestées

En réponse, le Fribourgeois a ouvert les comptes des deux sociétés en question à un expert-comptable et à un architecte. Les résultats de ces audits dévoilés lundi passé ont indiqué que les deux montants de 864'000 francs, toutes taxes comprises, correspondent à des prestations fournies, d'après l'homme d'affaires.

Le comité coopératif de MNF - représentant les intérêts des coopérateurs et des consommateurs -, la direction de MNF - qui gère opérationnellement la coopérative - et la commission du personnel de MNF exigent la révocation de toute l'administration de MNF. Les présidents des neuf autres coopératives Migros, la Fondation G. et A. Duttweiler - du nom du fondateur de Migros - et la FCM sont du même avis.

L'administration de MNF - qui fixe les objectifs et la stratégie de la coopérative - a demandé cet été une expertise 'neutre' à l'avocat genevois Alan Hughes. D'après l'administration, ce rapport, bien que 'sévère', a 'écarté les accusations' à l'encontre du Fribourgeois. L'administration décrit ses quatre membres comme des 'personnes dévouées à Migros et à ses valeurs'.

Par ailleurs, Damien Piller bénéficie du soutien de M-Ethique, un nouveau groupement de coopérateurs. Se présentant comme indépendant, ce groupe reproche sur son site internet à la FCM d'avoir 'bafoué les valeurs éthiques de Migros, à commencer par la présomption d'innocence et le droit d'être entendu'.

/ATS
 

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