Les incertitudes politiques et réglementaires pèsent sur les investissements des petites et moyennes entreprises (PME). Selon un sondage, 40% d'entre elles prévoient un recul de leur chiffre d'affaires et de leur marge.
En raison de l'appréciation du franc, l'évaluation globale de la place économique suisse s'est dégradée, selon les réponses de 900 petites et moyennes entreprises interrogées par le Credit Suisse dans le cadre de son étude annuelle sur les facteurs de succès pour les PME helvétiques.
Les sociétés sondées sont plus pessimistes que l'an dernier. Elles anticipent une détérioration des conditions-cadre dans les cinq années à venir.
Une PME sur cinq prévoit de réduire ses investissements, et même 44% dans l'industrie de pointe, selon le sondage réalisé en mars et avril et publié mardi. Credit Suisse table sur une croissance des investissements en 2015 sensiblement inférieure à celle de 2014.
Choc amorti
'Le choc du franc fort a été amorti, mais ce sont les incertitudes réglementaires et le contexte économique qui préoccupent les entreprises', a commenté la responsable clientèle PME Genève du Credit Suisse Carole Nachbauer.
'La visibilité à court terme a tendance à retarder certains investissements', a-t-elle indiqué, en se basant sur ses contacts avec la clientèle et en citant comme facteur d'incertitude interne à la Suisse la mise en oeuvre de l'initiative sur l'immigration de masse.
Selon l'étude, les principaux freins à l'investissement sont la réglementation pour près d'un tiers des PME, les incertitudes politiques et économiques ainsi que la pénurie de personnel qualifié pour plus d'un quart des PME.
/ATS