La viande de gibier, particulièrement appréciée durant la période de la chasse, provient toujours moins de l'étranger. Les importations ont chuté de 10% entre 2005 et 2015. Autriche et Nouvelle-Zélande sont responsables de plus de la moitié des arrivages de venaison.
Les importations ont passé en dix ans de 4161 à 3744 tonnes, soit 450 grammes par habitant, précise l'Administration fédérale des douanes vendredi dans un communiqué. Elles ont chuté d'un tiers entre 2008 et 2012, avant de se reprendre légèrement. Les entrées de l'ensemble des viandes et abats comestibles ont pourtant gonflé de 15% sur la même période, pour atteindre 109'110 tonnes en 2015.
Les stocks de gibier en provenance d'Autriche ont augmenté de 23% en dix ans, alors que ceux arrivant de Nouvelle-Zélande ont diminué de 16%. Ces deux filières représentent pour l'année 2015 chacune environ un quart du total des arrivages. L'Autriche exporte surtout de la viande de cerf et de chevreuil, la Nouvelle-Zélande presque uniquement du cerf.
Ces deux pays précèdent la Slovénie, l'Allemagne, la Tchéquie et la France. En 2005, l'Allemagne était le second partenaire, mais son succès a depuis reculé plus que de moitié. L'Afrique du Sud, réputée pour sa viande d'autruche, arrive en 2015 à la 7e place pour 5% des importations. A noter que la plupart du gibier importé provient d'Europe, avec huit représentants sur les dix premiers fournisseurs.
Des prix contrastés
Les prix de la viande de gibier importée varient selon le pays d'origine. Le prix moyen au kilo a progressé de 10% en une décennie, passant de 12,90 à 14,20 francs. La venaison la plus onéreuse provient d'Afrique du Sud, pour 18,90 francs. L'éloignement n'explique pas tout: avec un prix au kilo de 12,80 francs en 2015, le gibier néo-zélandais coûtait toujours moins cher que la moyenne.
La viande de gibier comprend, principalement, la viande de cerf, chevreuil et sanglier, mais aussi celle de daim, élan, kangourou, autruche et gibier à plumes (cailles, faisans et canards sauvages).
Malgré la baisse des importations, la viande de gibier ne semble pas en chute libre dans le coeur des Helvètes. Ces derniers diversifient de plus en plus leur régime carné, indiquait en mars Pro Viande, et la consommation de viande de gibier a affiché une des plus fortes croissances en 2015 sur une année. Elle était de 9%. Cette viande reste toutefois à un bas niveau en terme de quantités.
/ATS