Le recours à la monnaie scripturale apparaît en forte croissance sur le plan international, grâce notamment aux transactions provenant des pays émergents. Mais régler ses achats en liquide reste le moyen de paiement le plus utilisé.
Le nombre de transactions réalisées sans espèces sonnantes et trébuchantes a augmenté de 11,2% dans le monde en 2015 par rapport à l'année précédente pour atteindre 433 milliards d'unités. Ce taux est le plus élevé relevé depuis 2005, révèle la société de conseil Capgemini en publiant lundi son rapport annuel sur le sujet.
Suisse devant
La dynamique provient avant tout des pays dits émergents. Ces derniers affichent en effet un coefficient de progression de 21,6% d'une année sur l'autre. La Chine, à elle seule, présente un taux de croissance de 63,2%, lit-on dans le 'World Payments Report 2017' établi par le groupe français.
Dans les pays industrialisés, le nombre de transactions sans argent liquide (via cartes de crédit ou de débit ainsi que via smartphones) s'est accru de 6,8% 'seulement', constate Capgemini. La Suisse fait mieux que la moyenne de ces Etats, avec un coefficient de progression de 11,3% à quelque 2 milliards d'opérations.
Mouvement en essor
Le mouvement en Suisse s'explique notamment par l'introduction de la possibilité de payer avec une carte de crédit ou de débit 'sans contact', note le rapport. La baisse des taxes prélevées lors des transactions, mesure imposée par la Commission de la concurrence (Comco), a apporté aussi sa contribution.
La croissance des transactions réalisées sans argent liquide devrait continuer d'augmenter ces prochaines années dans le monde, prédit le groupe français. Entre 2015 et 2020, ces paiements afficheront un taux de croissance annuel moyen de 10,9%, avec 19,6% pour les économies émergentes et 5,6% pour les pays industrialisés.
Malgré leur essor, les nouveaux moyens de paiement via monnaie scripturale ne réussiront pas à dépasser le règlement des achats en liquide, constate Capgemini, qui ne donne toutefois pas de chiffres pour la catégorie. La pratique demeurera du coup la norme. Dans de nombreux pays, les alternatives font encore défaut.
/ATS