En raison du coronavirus, la probabilité de faillite est accrue pour ces prochains mois, selon le dernier sondage d'HotellerieSuisse. Les établissements hôteliers revendiquent plusieurs mesures d'aide, comme des tests rapides au lieu de la quarantaine.
Des équipes entières de collaborateurs sont souvent mis en quarantaine, a indiqué HotellerieSuisse dimanche dans un communiqué. Par ailleurs, la mesure de quarantaine décourage les voyageurs de venir en Suisse.
Une harmonisation de la réglementation européenne sur les voyages est une autre revendication des hôtels. 'Les règles actuelles mettent en danger la rentabilité des établissements' dans toute la Suisse, selon HotellerieSuisse.
Les hôtels demandent aussi des mesures de soutien ciblées. Ils souhaitent que la possibilité de réduire l'horaire de travail reste 'un pilier important de la lutte contre le chômage de masse'. D'après le sondage, 37% des établissements devront licencier du personnel au cours des prochains mois.
Deux tiers des sondés ont indiqué devoir repousser leurs investissements planifiés, en raison des problèmes de liquidités. HotellerieSuisse demande donc 'une libération du remboursement des crédits Covid-19 simples dans les cas de rigueur ainsi qu'un intérêt à taux zéro pendant toute la durée du crédit'.
Faillites
HotellerieSuisse a questionné ses membres sur leur situation actuelle entre le 30 septembre et le 4 octobre. 6% d'entre eux ont estimé un risque de faillite de 60% ou plus était probable, contre 3% en juin. Les établissements en zone urbaine sont surtout concernés, et principalement à Zurich et à Genève. Parmi eux, 142 hôtels sont actuellement menacés de faillite, selon le sondage.
Pour 66% des établissements interrogés, la saison estivale a été plus mauvaise que l'année précédente, malgré une augmentation des touristes autochtones. Les régions de l'Oberland bernois et du Valais surtout ont ressenti l'absence des touristes étrangers.
Pour la saison hivernale à venir, 70% des établissements estiment qu'elle sera plus mauvaise que l'année précédente. Une clientèle réduite et d'importantes pertes de chiffre d'affaires sont attendues, d'après le sondage. 90% des établissements dans les zones urbaines s'attendent à une nette détérioration de la situation. Pour les hôtels situés dans des zones de vacances, ce taux baisse à 57%.
/ATS