La Grande-Bretagne doit abandonner toute forme d'union douanière avec l'Union européenne pour pouvoir signer ses propres accords commerciaux avec les puissances économiques mondiales. Procéder autrement reviendrait à gâcher l'un des principaux avantages du Brexit.
Tels sont les propos que le secrétaire britannique au Commerce Liam Fox devrait tenir mardi lors d'un discours sur le sujet. D'après les extraits diffusés par son bureau, il doit aussi souligner qu'en scellant une telle union avec l'Union européenne, Londres devra accepter les conditions de Bruxelles sans avoir son mot à dire. 'Nous nous trouverions alors dans une situation pire que celle d'aujourd'hui'.
'Avec une union douanière, le Royaume-Uni ne pourra pas inciter les autres pays à entamer des discussions pour des accords de libre-échange, puisque nous serons incapables de modifier les règlements commerciaux de l'ensemble de nos secteurs économiques, comme la Turquie s'en est rendue compte.'
Liam Fox va aussi appeler à se focaliser sur les opportunités en dehors de l'UE. Actuellement 57% des exportations de biens et services britanniques se font vers des pays en dehors de l'UE, contre 44% en 2005.
Discours vendredi
La question de l'union douanière est source de tensions entre les deux grands partis politiques britanniques. Jeremy Corbin, chef de l'opposition travailliste, a estimé lundi que le Royaume-Uni devait négocier un nouvel accord d'union douanière avec l'UE afin de préserver un commerce sans entrave après le Brexit.
Keir Starmer, chargé de la question du Brexit au sein du Labour, a annoncé dimanche que les travaillistes, s'ils accédaient au pouvoir, engageraient de telles négociations. Or la décision du parti d'adopter une position plus affirmée sur le sujet est de nature à fragiliser davantage la Première ministre Theresa May.
Cette dernière est menacée d'une rébellion du petit groupe de pro-européens au sein du Parti conservateur en raison de sa position sur la question. La Première ministre présidera jeudi une réunion extraordinaire de son gouvernement. Elle doit prononcer vendredi un nouveau discours sur le Brexit.
/ATS