Le géant européen du transport aérien Lufthansa a annoncé mardi un bénéfice net en baisse au troisième trimestre, freiné par l'absorption coûteuse d'Air Berlin et une hausse des prix du carburant, prévenant que la croissance de ses capacités se réduira dès 2019.
Sur la période de juillet à septembre, période clé pour les compagnies aériennes en raison des vacances d'été, le bénéfice net est ainsi ressorti à 1,07 milliard d'euros (1,14 milliard de francs) sur un an, mais au-dessus des attentes des analystes sondés par Factset, qui tablaient sur 983 millions d'euros.
Le bénéfice d'exploitation Ebit ajusté de certains éléments exceptionnels - la mesure de référence de la compagnie - a reculé également, de 10,8% au troisième trimestre, à 1,35 milliard d'euros.
Sur neuf mois, la compagnie allemande se félicite cependant d'avoir atteint 'le deuxième meilleur résultat de son histoire', affichant un Ebit ajusté de 2,4 milliards d'euros, aidé par un nouveau record du nombre de passagers et 'en dépit' de la hausse de 536 millions d'euros des coûts du carburant et des charges liées à Air Berlin.
Des charges liées aux retards, qui se sont multipliés cet été dans le ciel allemand, pèsent également sur le résultat des neuf premiers mois, indique Lufthansa.
Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires a augmenté de 1,5% à 9,96 milliards d'euros, tandis que la progression est de 0,5% à 26,90 milliards d'euros de janvier à septembre.
Avec 50 millions d'euros, l'absorption d'Air Berlin pèse pour la dernière fois au troisième trimestre sur le résultat, indique le groupe, précisant qu'en absence de ces coûts, la compagnie aurait réalisé un nouveau record pour son Ebit ajusté.
Au total, sur les neuf premiers mois de l'année, l'intégration d'Air Berlin a ainsi coûté 170 millions d'euros, a indiqué le groupe.
Lufthansa avait mis la main en 2017 sur une partie des activités de la compagnie berlinoise, dont les avions ont été intégrés pour l'essentiel à Eurowings, la filiale à bas coûts de Lufthansa.
La compagnie a confirmé ses objectifs annuels d'un résultat opérationnel ajusté 'légèrement en dessous' de l'année 2017, où le bénéfice net avait atteint un record de 2,36 milliards d'euros.
Le groupe a cependant prévenu que le rythme de croissance de ses capacités se réduira en 2018, à près de 4% sur la première moitié de l'année, après une hausse de 8% en 2018 en raison principalement de la croissance chez Eurowings.
/ATS