Le président palestinien si Israël ne reverse pas l'intégralité des taxes collectées pour le compte de l'Autorité palestinienne. Le gouvernement israélien a gelé le versement de ces taxes début janvier pour protester contre l'adhésion de la Palestine à la CPI.
Mais il a annoncé fin mars qu'il débloquerait les centaines de millions de dollars dus à l'Autorité palestinienne. Le gouvernement palestinien a aussitôt rétorqué qu'il refuserait tout versement qui ne serait pas effectué dans son intégralité.
'Ils disent qu'ils vont nous envoyer l'argent et finalement ils nous l'envoient, mais un tiers en a été déduit, pourquoi?', a lancé Mahmoud Abbas lors d'un discours à Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée.
Plusieurs dossiers
'Maintenant, nous avons un dossier supplémentaire à soumettre à la CPI. D'abord il y a la guerre à Gaza, la colonisation, et maintenant la direction palestinienne étudie ce nouveau dossier pour pouvoir le présenter en temps voulu à la CPI'.
D'ici là, a assuré le président palestinien, 'nous ne prendrons pas l'argent jusqu'à ce qu'il nous soit rendu dans son intégralité: soit on nous donne toute la somme, soit nous allons au tribunal'.
Paiement des salaires
A la création de l'Autorité palestinienne en 1993, Israël s'est engagé à collecter en son nom les taxes et les droits de douane sur les marchandises destinées aux Palestiniens transitant obligatoirement par Israël.
Aujourd'hui, cette somme représente près de 110 millions d'euros par mois (116 millions de francs), soit les deux tiers des recettes budgétaires propres de l'Autorité palestinienne, qui peine à payer ses 180'000 fonctionnaires.
La Palestine est officiellement devenue membre de la CPI le 1er avril, et la procureure Fatou Bensouda a décidé de se pencher sur le conflit israélo-palestinien. Mais aucune enquête formelle n'a été ouverte contre des dirigeants israéliens.
/ATS