La dernière ligne droite des négociations sur le nucléaire iranien n'en finit plus de finir à Lausanne. Alors que ministres et autres négociateurs enchaînent les heures et les jours, l'issue restait incertaine mercredi en début de soirée.
Près de vingt heures après l'expiration de la date butoir du 31 mars à minuit, le secrétaire d'Etat américain John Kerry et son homologue iranien étaient toujours à l'hôtel Beau-Rivage. Les séances de négociations se sont poursuivies tout au long de la journée de mercredi, malgré le départ le matin des ministres français, russe, chinois et britannique. Rien de concret n'a filtré.
Peu avant 17h30, John Kerry a fait une petite virée devant le Musée olympique à quelque 500 mètres du palace où se déroulent les négociations, a constaté une journaliste de l'ats. Ce qui semblait être une pause pour prendre l'air et se dégourdir les jambes indiquait la probable poursuite des discussions jusqu'en soirée.
L'issue restait complètement ouverte: un accord n'était toujours pas exclu, même s'il semblait difficile à atteindre. Une poursuite des discussions jeudi est un scénario envisagé. Une simple déclaration pourrait aussi être faite, afin de temporiser. Les détails devraient ensuite être réglés d'ici la fin juin.
'Problèmes' dans les discussions
Le chef des négociateurs iraniens a de son coté fait état mercredi de 'problèmes' qui persistent dans les discussions. Il a affirmé qu'il ne pourrait y avoir d'accord sans 'un cadre pour la levée de toutes les sanctions' imposées à Téhéran.
'On ne peut avoir un accord global tant qu'on n'aura pas résolu tous les problèmes', a dit Abbas Araghchi dans une interview en direct à la télévision officielle. Il a cité les sanctions, la recherche et le développement comme étant les principales pierres d'achoppement.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a lui poursuivi sa stratégie d'opposition à une entente avec Téhéran. Il a appelé la communauté internationale à 'insister pour obtenir un meilleur accord', invoquant un 'danger pour Israël, le Moyen-Orient et la paix dans le monde'.
/ATS