Deux hommes qui avaient placé des plaques de béton sur la ligne CFF à grande vitesse entre Berne et Olten (SO) en 2014 ont été condamnés jeudi à Soleure. Le premier écope d'une peine ferme et le deuxième a obtenu le sursis.
Les deux hommes âgés de 21 et 26 ans ont comparu jeudi devant le tribunal de district de Soleure. Les juges ont confirmé la peine convenue entre le Ministère public et les prévenus. Ils ont été reconnus coupables d'entraves au service des chemins de fer et de dommages à la propriété.
Un Suisse de 21 ans du canton d'Argovie a été condamné à 24 mois de prison dont six ferme avec un sursis de trois ans. Un Suisse de 26 ans habitant le canton de Soleure a écopé d'une peine de 18 mois de prison avec sursis pendant deux ans. Le jugement n'est pas encore entré en force. Les deux hommes ont passé plus de deux semaines en détention préventive.
Pas de simples bêtises
Les faits reprochés ne sont pas de simples bêtises, a déclaré le président du tribunal en lisant le jugement. Le 26 août 2014, les deux hommes avaient bu de l'alcool. Ils ont déposé à cinq endroits sept plaques de béton de 20 kilos sur la ligne à grande vitesse des CFF près de Recherswil (SO).
Un train Intercity a percuté deux plaques alors qu'il roulait à 200 km/h. Il a pu continuer à circuler. Le conducteur a signalé l'événement à la centrale des CFF. Le conducteur du train suivant a repéré les cinq autres plaques sur la ligne et a freiné. Le convoi a tout de même percuté les dalles. La ligne à grande vitesse entre Olten et Berne a dû être fermée au trafic pendant plusieurs heures.
Ligne fermée au trafic
Selon l'acte d'accusation, le 13 mai 2014, les deux hommes avaient déjà jeté au même endroit cinq plaques de béton, du gravier et des tiges de métal sur la voie ferrée. Plusieurs trains avaient touché les objets sur la voie. La ligne avait alors été fermée au trafic pendant cinq heures.
Les deux prévenus doivent payer 52'890 francs aux CFF pour les dégâts. Le prévenu de 21 ans a aussi été condamné pour discrimination raciale et l'autre pour pornographie.
Trois autres Suisses âgés de 12, 14 et 16 ans ont aussi participé au sabotage d'août 2014. Pour eux, la procédure a été menée par le juge des mineurs.
/ATS