Shell mise sur le gaz en rachetant BG pour 47 milliards de livres

Le groupe pétrolier anglo-néerlandais Royal Dutch Shell rachète le spécialiste britannique ...
Shell mise sur le gaz en rachetant BG pour 47 milliards de livres

Shell mise sur le gaz en rachetant BG pour 47 milliards de livres

Photo: Keystone

Le groupe pétrolier anglo-néerlandais Royal Dutch Shell rachète le spécialiste britannique du gaz BG Group pour 47 milliards de livres (67,3 milliards de francs). Il s'agit de la première mégafusion dans le secteur depuis des années.

Dans un communiqué commun, Shell et BG ont expliqué mercredi que l'offre d'achat combinerait du cash et des titres valorisant chaque action BG à 1350 pence environ, soit une prime de près de 52% sur le cours de Bourse moyen des 90 dernières séances.

Shell paiera 383 pence en numéraire et 0,4454 action B Shell pour chaque action BG Group. Sur cette base, les actionnaires de BG Group détiendront environ 19% de l'entité fusionnée.

BG avait une capitalisation de 46 milliards de dollars (44,3 milliards de francs) à la clôture de mardi, alors que celle de Shell atteignait 202 milliards et celle d'Exxon 360 milliards.

L'action BG a flambé de 42% en ouverture de la Bourse de Londres. Une demi-heure après le début des échanges, elle prenait encore plus de 39%, tandis que Shell cédait 1,77%. Et l'annonce de ce rapprochement profitait à bon nombre d'autres valeurs du secteur: BP avançait de 4,2%, tandis qu'à la Bourse de Paris, Total prenait 1,29%.

Plus grosse transaction

L'opération - la plus importante dans le monde depuis le début de l'année, tous secteurs confondus - doit donner à Shell un accès aux gisements de BG au Brésil, en Afrique de l'Est, en Australie, au Kazakhstan et en Egypte. Certains figurent parmi les projets les plus ambitieux du monde dans le gaz naturel liquéfié (GNL).

Lors d'une conférence de presse, le directeur général de Shell, Ben van Beurden, a reconnu que des discussions poussées avec les autorités de la concurrence seraient peut-être nécessaires en raison de la présence de chacun des deux groupes en Australie, au Brésil, en Chine et dans l'Union européenne. Mais il a estimé qu'aucune cession d'actif ne serait nécessaire pour obtenir leur feu vert.

Cessions d'actifs à 30 milliards

Les deux pétroliers ont également fait savoir que Shell verserait un dividende de 1,88 dollar par action ordinaire en 2015, le dividende sur l'exercice suivant étant au moins identique.

Shell précise que l'intégration de BG augmentera d'un quart ses réserves pétrolières et gazières prouvées. Elle lui donnera également de meilleures perspectives pour ses nouveaux projets, surtout en Australie et au Brésil, ajoute-t-il. Enfin, Shell pense porter le montant global de ses cessions d'actifs à 30 milliards de dollars de 2016 à 2018, à la faveur de cette fusion.

/ATS


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