Solar Impulse 2 a entamé sa longue traversée du Pacifique. L'avion solaire a décollé de Chine aux premières heures de dimanche et a passé sa première nuit dans son périple vers Hawaï, pour la plus longue et la plus périlleuse des étapes de son tour du monde.
Dimanche en fin de soirée en Suisse, l'avion solaire volait au-dessus de la mer du Japon, entre la Corée du Nord et l'archipel nippon, selon le site internet de l'aventure. Il avait parcouru un peu plus de 20 % des 8172 km séparant Nankin, dans l'est de la Chine, et Hawaï.
'Ce vol est absolument incroyable pour moi. Je m'en souviendrai toute ma vie', a indiqué le pilote vaudois André Borschberg, qui est seul aux commandes de l'avion pour ce vol de six jours et six nuits sans escale.
L'appareil a réussi sa première nuit de vol. 'Les dix prochaines heures seront décisives pour l'ensemble de l'aventure du tour du monde', avait estimé auparavant Bertrand Piccard. 'L'avion aura-t-il suffisamment d'énergie pour passer la nuit sur (les réserves de) ses batteries?', se demandait-il, évoquant un 'grand défi'.
La tombée du jour est 'une phase cruciale' pour le vol, explique le site de Solar Impulse. A ce moment, les cellules solaires de l'avion cessent de produire de l'électricité pour le vol. L'appareil doit utiliser l'énergie stockée dans ses batteries et utiliser 'l'énergie potentielle' liée à l'altitude de l'avion à ce moment de la journée (28'000 pieds - près de 8400 mètres).
Comme un planeur
Partant de cette altitude, l'appareil redescend peu à peu comme un planeur, en utilisant le moins possible ses moteurs, comme l'avait expliqué au début du mois le responsable de l’équipement des pilotes, Daniel Ramseier, dans un entretien à l'ats.
L'avion révolutionnaire avait décollé de Nankin dans la nuit de samedi à dimanche pour une étape de 8500 km, la plus périlleuse de son tour du monde. Le Vaudois André Borschberg devra tenir six jours et six nuits d'affilée, seul aux commandes.
/ATS