Environ un ménage suisse sur dix estime disposer de trop de surface habitable. Ils seraient nombreux à accepter de passer à un logement plus petit, si une offre plus adéquate leur était proposée. Près de 8% des ménages sondés se sentent par contre à l'étroit.
Pour de nombreux autres ménages vivant dans des logements plus grands que la moyenne, l'option d'un déménagement n'entre pas vraiment en ligne de compte, puisqu'ils n'estiment pas occuper trop d'espace, indique jeudi l'Office fédéral du logement (OFL), sur la base d'une étude de la Haute école de Lucerne.
Seules des mesures spécifiques permettraient d'inciter ces ménages à occuper un logement plus petit et à diminuer la surface habitable qu'ils utilisent, explique l'étude, fondée sur les données du Panel suisse des ménages.
Une autre analyse menée par l'Institut d'études économiques de Bâle relève que seules des interventions relativement fortes sur le marché du logement permettraient d'atteindre une réduction importante de la consommation de surface habitable, prolonge l'OFL. Des prescriptions dans le secteur de la construction de logements subventionnés ou des systèmes incitatifs sont notamment mentionnés.
A cause de la LAT
Ces deux études ont été réalisées entre autres à la suite de l'acceptation par le peuple de la révision de la loi sur l'aménagement du territoire (LAT) en mars 2013. Ce choix illustrait la volonté de la population de protéger le paysage et les terres cultivables, note l'OFL.
Il rappelle que les surfaces au sol des immeubles d'habitation ont augmenté en Suisse de 53% entre 1985 et 2009, tandis que la population résidante n'a, elle, crû que de 17%. L'habitat est un des facteurs essentiels de consommation de terrains et du mitage du territoire.
/ATS