Un projet controversé d'exploitation minière au Chili, à proximité d'une réserve abritant une espèce de manchots menacés, a été approuvé mercredi par une commission d'évaluation environnementale. Cela malgré les protestations des défenseurs de l'environnement.
Le projet avait été rejeté en 2017 sous le gouvernement de la socialiste Michelle Bachelet pour des raisons environnementales. Mais un tribunal a ordonné en 2018, sous le mandat de l'actuel président de droite Sebastian Piñera, une nouvelle étude d'impact environnemental.
Le projet, qui prévoit un investissement de 2,5 milliards de dollars pour la construction de mines à ciel ouvert et d'un port pour l'exportation de métaux, est porté par Andes Iron, une société minière chilienne.
Proche du président Piñera
La commission d'évaluation environnementale de Coquimbo, à 450 km au nord de Santiago, où se situe le projet, a approuvé l'étude d'impact environnemental par 11 voix contre une. Le projet, baptisé Dominga, doit maintenant être examiné en conseil des ministres pour être soit approuvé, soit rejeté.
'C'est un processus qui est réglementé et encadré', a déclaré à la presse la ministre de l'Environnement, Carolina Schmidt. Pour le député d'opposition Marcelo Diaz, il s'agit 'd'accélérer un processus pour valider le projet avant la fin de ce gouvernement' car il est porté par un proche du président Piñera.
'Point chaud de la biodiversité'
L'ONG Oceana estime que ce projet minier menace 'l'un des écosystèmes marins les plus importants au monde, reconnu par la science nationale et internationale comme un point chaud de la biodiversité qui doit être protégé'.
La mine et le port seraient construits près de la réserve nationale de manchots de Humboldt, créée en 1990 autour de trois îles situées entre les régions d'Atacama et de Coquimbo, afin de protéger un écosystème unique comprenant des manchots d'une espèce menacée qui ne nichent qu'au Chili et au Pérou.
/ATS