Une carte professionnelle, arme de lutte contre le travail au noir

Les milieux patronaux vaudois, fribourgeois et valaisans lancent une carte pour lutter contre ...
Une carte professionnelle, arme de lutte contre le travail au noir

Une carte professionnelle, arme de lutte contre le travail au noir

Photo: KEYSTONE/GAETAN BALLY

Les milieux patronaux vaudois, fribourgeois et valaisans lancent une carte pour lutter contre le travail au noir. Ouverte à tous les cantons et toutes les professions, CartePro sera délivrée aux collaborateurs des entreprises qui respectent les exigences légales.

L'idée n'est pas nouvelle. Il y a environ dix ans, un système de badges a vu le jour à Genève dans le bâtiment. La Fédération vaudoise des entrepreneurs et, plus récemment, l'Association valaisanne des entrepreneurs, ont lancé leur propre carte.

Pourquoi alors cette nouvelle initiative? CartePro s'adresse à tous les cantons et toutes les professions. 'C'est un système alternatif aux solutions qui couvrent un territoire cantonal ou un secteur seulement. La carte est simple, sûre, multi-cantons et multi-professions', a expliqué mercredi devant la presse à Paudex (VD) Gabriel Décaillet, Directeur du Bureau des métiers à Sion.

Le nouveau sésame, au format d'une carte de crédit, est le fruit de la collaboration entre six associations patronales romandes: le Bureau des métiers à Sion, le Centre patronal à Paudex (VD), la Chambre vaudoise du commerce et de l'industrie (CVCI), la Fédération patronale et économique à Bulle (FR), Métallurgie vaudoise du bâtiment (Mevauba) et l'Union patronale du canton de Fribourg.

Quelques exemplaires de CartePro circulent déjà, mais la carte sera officiellement lancée peu après Pâques. Toute entreprise pourra l'obtenir pour ses collaborateurs au prix de 10 francs pièce. La demande sera validée pour autant que l'entreprise soit affiliée aux institutions sociales obligatoires, l'AVS notamment, et respecte la CCT. L'employé devra avoir un permis de séjour en règle.

Simple et sûr

Ses partenaires insistent: le système est simple et sûr. Sur un chantier, les maîtres d'ouvrages et les contrôleurs officiels pourront facilement vérifier si l'employé est régulièrement enregistré. La carte sera bloquée en cas de problème.

'La demande est venue de nos membres. Nous voulons éviter que les entreprises en règle ne subissent la concurrence déloyale de tricheurs', a expliqué Mathieu Fehlmann, directeur-adjoint de la Fédération patronale et économique à Bulle.

Carte nécessaire

Les entreprises qui travaillent sur les chantiers seraient les plus intéressées. Mais pas seulement le gros oeuvre. Aussi les paysagistes, les storistes ou les installateurs de chauffage, qui ont besoin d'une telle carte pour accéder à certains chantiers.

'Dans les années à venir, cela va devenir une nécessité d'avoir ce type de carte', prédit Philippe Miauton, directeur-adjoint de la CVCI. Elle est déjà exigée sur certains chantiers publics.

Des discussions sont en cours pour unifier les systèmes de lecture des différentes cartes. Les partenaires cherchent notamment à trouver un système compatible avec la Fédération vaudoise des entrepreneurs.

/ATS