Une centaine de manifestants, en grande majorité des journalistes, ont dénoncé vendredi matin à Lausanne la politique de l'éditeur Tamedia. Ils refusent 'le démantèlement' de la presse par des licenciements et la fin programmée de la version imprimée du Matin semaine.
'Tamedia tue vos médias', 'La Tribune délocalise, Genève sans voix', 'Fossoyeurs de la presse','Fake News: l'avenir de la presse est radieux', pouvait-on lire comme slogans lors de la manifestation commencée au pied de la tour Edipresse et terminée devant la gare de Lausanne.
'Stop au mépris, stop au cynisme', a lancé le journaliste Fabiano Citroni pour les rédactions du Matin et Matin Dimanche. Rappelant les résultats en augmentation du groupe (+37,1% au premier semestre, soit 76 millions), il a souligné que 'Tamedia se porte très bien', alors les journaux souffrent et ne cessent de se restructurer.
Les syndicats, Impressum et Syndicom, ont demandé un moratoire de deux ans sur les licenciements. Tamedia a une responsabilité sociale tandis que ses revenus augmentent sur les plate-formes digitales. L'édition imprimée du Matin semaine, avec ses 50 collaborateurs, doit être maintenue. Les emplois dans les imprimeries ne doivent pas être oubliés.
/ATS